Actualité
Pape Diouf : Habemus Papam
Le Dimanche 21 Juin 2009 par Gulli
Né dans la ville d'Abéché au Tchad, enfant d'origine Sénégalaise, c'est pourtant à Marseille qu'atterrit Mababa Diouf alias Pape Diouf à sa majorité, ayant pour objectif de rentrer dans l'armée comme le souhaite et lui ordonne son père. Mais Pape a déjà un caractère bien trempé, et il rentre dans l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence malgré la volonté de son père; Il multiplie par ailleurs les petits boulots afin de subvenir à ses besoins personnels et rentre à la Poste. Il y fait des rencontres lui permettant d'entrer comme pigiste à la Marseillaise, avant d'être embauché à plein temps pour couvrir l'ensemble de l'actualité de l'OM. Après 12 ans de bons et loyaux services, Pape Diouf rejoint le quotidien Le Sport avant de changer totalement de voie.
Lui qui a couvert l'actualité de l'OM pendant plus d'une décennie a tissé des liens particuliers avec certains joueurs du club, et ses origines africaines lui permettent d'entretenir des liens atypiques avec Roger Milla ou Saar Boubacar, pour lesquels il organisera les jubilés. De cette période lui viendra l'idée de devenir agent de joueurs. Connu pour sa main de fer dans un gant de velours, il accompagnera Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard Lama, William Gallas, Didier Drogba ou autre Samir Nasri jusqu'au plus haut niveau. Père spirituel de certains jeunes qu'il encadre, Pape Diouf abandonnera son statut d'agent quand il rentrera dans l'organigramme de l'OM en 2004 en tant que manager général puis comme Président du Directoire, prenant la suite de Christophe Bouchet, sous l'influence du conseil de surveillance et de Louis Acariès, proche de Robert-Louis Dreyfus.
Lors de sa première saison à la tête de l'OM, l'objectif est clair: pérenniser les finances du club sans avoir à demander quelconque aide de l'actionnaire majoritaire, et tenter de redorer le blason de l'OM dans un second temps en participant régulièrement à la Ligue des Champions. L'OM finit cette saison 5e en connaissant une crise d'identité après le départ de Didier Drogba et l'arrivée de joueurs de "moins grande envergure". Après des débuts sportifs mitigés mais très bon d'un point de vue de la gestion financière, son premier fait d'arme retentissant sera l'envoi des jeunes pousses de la CFA au Parc des Princes en 2006, pour le compte de la 29e journée de Ligue 1, la cause de ce choix surprenant étant la sécurité déficiente pour tout les supporters marseillais souhaitant faire le déplacement. La LFP, Canal+ et la France entière l'ont compris, Pape Diouf ne se soumettra pas lors de son mandat, encore plus quand ses propres principes sont mis à mal, ce qui lui vaut de s'accompagner de la sympathie et de la fierté de la totalité du public marseillais. A partir de cette saison ci, l'OM terminera toujours sur le podium de la L1, avec 2 finales de Coupe de France à la clé, suscitant l'espoir de titre par la suite, même si aucun titre ne viendra garnir la salle des trophée du bureau de Pape pendant sa présidence.
En proie à de l'admiration pour certains, de la jalousie pour d'autres, sa gestion de l'OM en fait l'un des présidents les plus populaires de l'histoire du club depuis celle de Tapie dans les années 90. La différence avec ses prédécesseurs et ses pairs se fait seulement au niveau de la couleur de peau, ce qui donna lieu à Pape d'en faire un constat désabusé: « Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible, à l'image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques».
Pape Diouf vole donc de ses propres ailes dans un club qu'il a toujours supporté, mais vole bien trop haut selon certains, et notamment RLD, qui depuis sa condamnation pour les transferts anormaux de l'OM exige un contrôle plus poussé des faits et gestes de son président, afin de ne pas se retrouver derrière les barreaux. Robert-Louis Dreyfus nomme donc à la tête du conseil de surveillance, Vincent Labrune qui aura comme consigne de rapporter à l'actionnaire majoritaire de l'OM, les dernières nouvelles et décisions émergentes de la Commanderie. Mais Pape Diouf, de par sa gestion quasi-parfaite, estime ne pas avoir à rendre de comptes à l'équipe du comité de surveillance, reléguant alors ce comité à l'état de spectateurs. Dès lors, le torchon brule entre la plupart de ces membres, certains étant eux-mêmes actionnaires dans l'entreprise, et Pape, ces mêmes membres faisant part de leur mécontentement à Robert-Louis Dreyfus. Diouf met en place une stratégie d'attaque personnelle envers Vincent Labrune, en répandant dans les médias les bienfaits de sa gestion et des décisions qu'a du prendre Pape Diouf lors de ses 5 années de présidence.
Mais sa gestion aussi bonne soit-elle, ne fera pas pencher la balance en sa faveur, les décisions prises à la Commanderie sans en faire part au conseil de surveillance de l'OM étant jugées trop opaques par RLD, il est donc prié de faire des concessions pour garder les reines de l'équipe dirigeante du club. Pape Diouf doit donc choisir entre son amitié pour son collaborateur Julien Fournier dont Dreyfus souhaite se séparer pour y placer un de ses proches, et son poste de président. Cruel dilemme pour un homme sans scrupule, décision évidente pour un homme de cœur comme Pape Diouf qui décide donc de mettre un terme à son aventure marseillaise, à l'incompréhension de la majorité des supporters, voir à la colère de certains vis à vis du propriétaire du club.
Mababa Diouf s'en va donc fièrement vers d'autres horizons, non sans regrets, mais avec toute la sympathie des supporters olympiens qui ne sont pas près d'oublier le travail fourni par un amoureux de l'OM, un vrai marseillais qui éprouve une passion dévorante pour ce club et qui sera toujours le bienvenue parmi la grande famille que nous composons, et pourquoi pas le retrouver aux reines de notre club dans un futur lointain.
Merci pour tout Pape, d'avoir pérenniser les finances du club, d'avoir redonner une envergure à ce club, d'y avoir remplit tout les objectifs qu'ils t'avaient été fixés, il te reste surement le regret de ne pas avoir enrichit la galerie de trophées de l'OM, ce qui t'a valu le droit de garder ta moustache suite à ton pari lancé dans Thé ou Café.
Pape, nous te regrettons déjà...
Lui qui a couvert l'actualité de l'OM pendant plus d'une décennie a tissé des liens particuliers avec certains joueurs du club, et ses origines africaines lui permettent d'entretenir des liens atypiques avec Roger Milla ou Saar Boubacar, pour lesquels il organisera les jubilés. De cette période lui viendra l'idée de devenir agent de joueurs. Connu pour sa main de fer dans un gant de velours, il accompagnera Basile Boli, Marcel Desailly, Bernard Lama, William Gallas, Didier Drogba ou autre Samir Nasri jusqu'au plus haut niveau. Père spirituel de certains jeunes qu'il encadre, Pape Diouf abandonnera son statut d'agent quand il rentrera dans l'organigramme de l'OM en 2004 en tant que manager général puis comme Président du Directoire, prenant la suite de Christophe Bouchet, sous l'influence du conseil de surveillance et de Louis Acariès, proche de Robert-Louis Dreyfus.
Lors de sa première saison à la tête de l'OM, l'objectif est clair: pérenniser les finances du club sans avoir à demander quelconque aide de l'actionnaire majoritaire, et tenter de redorer le blason de l'OM dans un second temps en participant régulièrement à la Ligue des Champions. L'OM finit cette saison 5e en connaissant une crise d'identité après le départ de Didier Drogba et l'arrivée de joueurs de "moins grande envergure". Après des débuts sportifs mitigés mais très bon d'un point de vue de la gestion financière, son premier fait d'arme retentissant sera l'envoi des jeunes pousses de la CFA au Parc des Princes en 2006, pour le compte de la 29e journée de Ligue 1, la cause de ce choix surprenant étant la sécurité déficiente pour tout les supporters marseillais souhaitant faire le déplacement. La LFP, Canal+ et la France entière l'ont compris, Pape Diouf ne se soumettra pas lors de son mandat, encore plus quand ses propres principes sont mis à mal, ce qui lui vaut de s'accompagner de la sympathie et de la fierté de la totalité du public marseillais. A partir de cette saison ci, l'OM terminera toujours sur le podium de la L1, avec 2 finales de Coupe de France à la clé, suscitant l'espoir de titre par la suite, même si aucun titre ne viendra garnir la salle des trophée du bureau de Pape pendant sa présidence.
En proie à de l'admiration pour certains, de la jalousie pour d'autres, sa gestion de l'OM en fait l'un des présidents les plus populaires de l'histoire du club depuis celle de Tapie dans les années 90. La différence avec ses prédécesseurs et ses pairs se fait seulement au niveau de la couleur de peau, ce qui donna lieu à Pape d'en faire un constat désabusé: « Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible, à l'image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques».
Pape Diouf vole donc de ses propres ailes dans un club qu'il a toujours supporté, mais vole bien trop haut selon certains, et notamment RLD, qui depuis sa condamnation pour les transferts anormaux de l'OM exige un contrôle plus poussé des faits et gestes de son président, afin de ne pas se retrouver derrière les barreaux. Robert-Louis Dreyfus nomme donc à la tête du conseil de surveillance, Vincent Labrune qui aura comme consigne de rapporter à l'actionnaire majoritaire de l'OM, les dernières nouvelles et décisions émergentes de la Commanderie. Mais Pape Diouf, de par sa gestion quasi-parfaite, estime ne pas avoir à rendre de comptes à l'équipe du comité de surveillance, reléguant alors ce comité à l'état de spectateurs. Dès lors, le torchon brule entre la plupart de ces membres, certains étant eux-mêmes actionnaires dans l'entreprise, et Pape, ces mêmes membres faisant part de leur mécontentement à Robert-Louis Dreyfus. Diouf met en place une stratégie d'attaque personnelle envers Vincent Labrune, en répandant dans les médias les bienfaits de sa gestion et des décisions qu'a du prendre Pape Diouf lors de ses 5 années de présidence.
Mais sa gestion aussi bonne soit-elle, ne fera pas pencher la balance en sa faveur, les décisions prises à la Commanderie sans en faire part au conseil de surveillance de l'OM étant jugées trop opaques par RLD, il est donc prié de faire des concessions pour garder les reines de l'équipe dirigeante du club. Pape Diouf doit donc choisir entre son amitié pour son collaborateur Julien Fournier dont Dreyfus souhaite se séparer pour y placer un de ses proches, et son poste de président. Cruel dilemme pour un homme sans scrupule, décision évidente pour un homme de cœur comme Pape Diouf qui décide donc de mettre un terme à son aventure marseillaise, à l'incompréhension de la majorité des supporters, voir à la colère de certains vis à vis du propriétaire du club.
Mababa Diouf s'en va donc fièrement vers d'autres horizons, non sans regrets, mais avec toute la sympathie des supporters olympiens qui ne sont pas près d'oublier le travail fourni par un amoureux de l'OM, un vrai marseillais qui éprouve une passion dévorante pour ce club et qui sera toujours le bienvenue parmi la grande famille que nous composons, et pourquoi pas le retrouver aux reines de notre club dans un futur lointain.
Merci pour tout Pape, d'avoir pérenniser les finances du club, d'avoir redonner une envergure à ce club, d'y avoir remplit tout les objectifs qu'ils t'avaient été fixés, il te reste surement le regret de ne pas avoir enrichit la galerie de trophées de l'OM, ce qui t'a valu le droit de garder ta moustache suite à ton pari lancé dans Thé ou Café.
Pape, nous te regrettons déjà...
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