Bordeaux - OM : La malédiction (27/08/2010)

C'est pas que je veuille jouer les trouble-fête, mais les faits sont là : voici 33 ans que l'OM n'a pas gagné à Chaban.
C'est peut-être pas pour rien qu'OM-P représente la plus vaste concentration de chats noirs du web, que c'est une Bordelaise qui est chargée de rédiger cet avant match et que 33, c'est l'âge du Christ et qu'on sait ce qui lui est advenu, à ce pauvre gars !
Maintenant, moi, j'dis ça, j'dis rien...



N'empêche, voici que nous avons face à face un genre de classico du sud de la Loire, avec deux équipes sensiblement équivalentes sur le plan statistique. Le club phocéen a pour lui l'avantage psychologique d'une éclatante victoire sur Bordeaux en Coupe de la Ligue, l'année dernière. Sauf que c'était l'année dernière et que c'était en Coupe de la Ligue.

Alors qu'en est-il pour ce début de Championnat ?

A ma droite, les Girondins de Bordeaux, qui restent sur une fin de championnat 2009-10 doux-amer et un début de saison tout aussi peu significatif. Mais un staff renouvelé et encadré par un Monsieur de la Maison et avec lui, l'espoir d'un nouvel élan. Mais ses stars envolées, qui vers Arsenal, qui vers Lyon... Mais un fond de tôliers qui ont fait leurs preuves et un recrutement qui fait la part belle aux jeunes espoirs prometteurs capables de planter leurs 15 buts par saison...
Et puis une équipe frustrée d'avoir trébuché sur la marche européenne et désireuse de montrer ce qu'elle a dans le ventre.

A ma gauche, les hommes de Didier Deschamps, Champions de France en titre. Mais perturbés par un mercato mouvementé. Mais rassurés par une fin de période des transferts rondement menée. Mais pas encore tout-à-fait rôdés sur le plan technique et tactique. Mais forts d'une victoire encourageante lors de leur dernier match. Mais qui n'ont pas mieux entamé la saison que leur adversaire. Mais qui viennent défendre leur titre face à leur concurrent objectivement le plus sérieux.

Mais... mais... c'est le mot d'ordre, en général, lors des rencontres Bordeaux-Marseille. Deux équipes d'égale ambition, deux équipes d'égales capacités... et deux équipes qui estiment que perdre face à leur coriace adversaire est inacceptable... au point que bien souvent, cette peur de perdre l'emporte sur l'envie de gagner.

Et si cette année était la bonne ? Et si, cette année, le jeu sur le terrain était à la hauteur de l'enjeu pour le Championnat ?
Bien malin celui qui pourrait pronostiquer la victoire de l'un ou l'autre camp, mais assister à du jeu, à du beau jeu, à un véritable match de foot, engagé, disputé, jusqu'à la 90ème minute, serait déjà un net progrès.