Août-Décembre : Bien mais pas top... (05/01/2011)

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Août-Décembre : Bien mais pas top...

Le Mercredi 05 Janvier 2011 par Ray Flex

Que l'on ne se méprenne pas, il ne s'agit pas là d'un bilan de mi-saison à proprement parler mais plutôt de pistes ouvertes (c'est la saison en même temps) comme distribution de points, bons et moins bons, liste non-exhaustive de ce qui nous a enchanté en cette première partie de saison... ou pas ! Alors évidemment, outre le niveau de jeu assez indigent dont nous abreuve un peu trop souvent le champion de France en titre ces derniers mois, mais qui pour le moment est sans conséquences tant la Ligue 1 est faiblarde cette année, la gestion pour le moins amateuriste et contestable du mercato estival est en première ligne.

Passé l'entêtement ahurissant des dirigeants à vouloir signer un Alou Diarra absolument pas décidé à revêtir la tunique olympienne, ou encore un Luis Fabiano aux abonnés absents et dont les émoluments auraient fait grimper les sages de la DNGC au plaftard, il a bien fallu se rabattre sur d'autres noms... dont celui de Gignac ! Il n'est pas question ici de casser du sucre sur le dos d'un attaquant en panne de réussite, mais force est de constater que l'on est en droit de se poser des questions quant au côté judicieux de son recrutement, d'autant que Toulouse s'est fait plaisir en allumant sévèrement l'OM sur le montant du transfert. En même temps, Niang ayant fermement pris le parti de quitter le club phocéen et bénéficiant d'un bon de sortie alors que le championnat avait déjà repris ses droits, il a bien fallu faire au plus vite.

Flop aussi de ce mercato, le départ d'HBA qui est carrément parti au clash et du coup en Angleterre, ou encore la communication calamiteuse du président Dassier durant cette période. Pour un homme de média, ça laisse drôlement à désirer... Point positif, la signature d'Azpilicueta qui sera à n'en point douter un grand défenseur lorsqu'il sera remis de sa grave blessure survenue au moment où il commençait à trouver ses marques et s'imposer dans l'effectif phocéen. Loïc Rémy est quant à lui pour l'heure une bien drôle d'interrogation...

Sur le plan sportif, l'OM alterne le bon et le beaucoup moins agréable comme cette vieille défaite à pas d'sous face au promu caennais en ouverture de la Ligue 1, celle au Parc des Princes le 7 novembre ou encore ce mois de décembre famélique : quatre points pris sur quinze possible ! Seul bémol de ces quatre semaines précédant la trêve des confiseurs, la victoire de prestige face à Chelsea en Ligue des Champions. Bilan bien maigre pour un prétendant à sa propre succession en championnat, c'est le moins que l'on puisse dire...

Le véritable point positif de cette première partie de saison est sans conteste la qualification en huitièmes de finales de la coupe aux grandes oreilles. Après un départ difficile, deux défaites en autant de matchs, l'OM a redressé la barre pour mieux enchaîner quatre victoires consécutives (dont un ahurissant 7-O sur la pelouse de Zilina) et se hisser parmi les seize meilleures équipes du tournoi.

N'oublions pas non plus les prestations plus qu'intéressantes d'André Ayew, Mathieu Valbuena et surtout le retour au premier plan de Steve Mandanda. Le portier phocéen, promu capitaine par ses coéquipiers, est à nouveau le "phénoméno" ! Et l'OM a plus que besoin d'un gardien sans faille car les petites blessures et autres suspensions mettent un peu à mal les plans défensifs d'un Didier Deschamps dont on se demande à certains moments où il veut en venir. Nous savons, ou tout du moins nous croyons savoir tous autant que nous sommes, que les relations entre les trois têtes pensantes du sportif ne sont pas exactement au beau fixe... surtout depuis le transfert de Niang qui se serait conclu sans l'accord de l'entraîneur et l'obligeant ainsi à revoir sa copie.

Si ce tableau ne semble guère à l'avantage de l'OM, il ne faut cependant pas perdre de vue qu'il n'y a finalement que trois points de retard sur le leader lillois (qui compte tout de même un match en moins), une demi-finale de Coupe de la Ligue à disputer dans une semaine à Auxerre, un parcours en Coupe de France à entamer dès dimanche face à Evian-Thonon et surtout une énorme double confrontation en Ligue des Champions qui mènera le Champion d'Europe 1993 à Manchester le mois prochain.

L'OM peut-il faire pire que ces six premiers mois ? Oui, malheureusement... Mais il peut aussi faire nettement mieux, ne serait-ce que dans les intentions. Il suffit bien souvent d'un petit déclic, comme ce fût le cas à Toulouse la saison dernière, pour que la machine marseillaise devienne inarrêtable. Et c'est bien là tout le mal que l'on souhaite...