Lens - OM : Le mistral gagnant souffle sur les corons (02/04/2011)

Ce week end marque le grand retour du championnat après la trève internationale qui aura vu les retours des ex mutins et ex bannis Evra et Ribéry. Pendant que ces 2 là faisaient un mea culpa à la limite du ridicule, l'actualité de l'OM était rythmée par quelques remous extra sportif.

Brandao faisait ses valises pour le Brésil. Impliqué dans une affaire judiciaire qu'il est inutile de rappeler, l'attaquant rentre au pays, prêté avec option d'achat à Cruzoiro jusqu'au 31 Décembre. Véritable souhait de sa part ou volonté de Dassier de s'en débarrasser ? Chacun jugera mais le dindon de la farce est Didier Deschamps qui se retrouve avec une solution de moins en attaque à un moment crucial de la saison.

Un Deschamps qui est au centre de toutes les rumeurs en vue de la saison prochaine. On le dit agacé (et c'est un euphémisme) par l'omniprésence d'Anigo, la gestion de Dassier, le départ de Niang, celui de Brandao... et prêt à répondre aux nombreuses sollicitations des grands clubs européens (la Juve en tête mais aussi Chelsea et d'autres...). Il répond, catégorique, qu'il ne s'intéresse pas aux rumeurs, tandis que Dassier assure que son entraineur sera Olympien l'an prochain et qu'Anigo le souhaite vivement. C'est en tous cas ce qu'il affirme...

Ah quel beau panier de crabes que notre club préféré !
Dans ce contexte quoi de mieux que le retour sur les terrains pour s'aérer les méninges ? Les Marseillais se déplacent donc à Lens, 1000 kms plus au nord. Didier Deschamps a beau affirmer qu'il est trop tôt pour parler de sprint final, on est en droit de penser différemment.
Il reste 10 journées de championnat, l'OM recevra 6 fois pour 4 déplacements (dont un à Lyon). Si le PSG semble écarté de la course au titre (mais pas de la celle au podium), l'OM ne compte qu'un point d'avance sur Rennes et 2 sur Lyon. Surtout, Lille est devant avec 4 points de plus que les phocéens, ce qui signifie que les Nordistes ont un droit à l'erreur. Pour les olympiens il n'y en pas (ou plus !) et la victoire à Lens est donc vitale pour continuer de croire au titre.

Avec quelle équipe ?
Deschamps a perdu Brandao mais l'infirmerie s'est vidée et ne compte plus qu'Azpi au rang des blessés. Las, le pilier de la défense Souleymane Diawara est suspendu pour cause d'accumulation de cartons jaunes. Pour le remplacer le coach olympien a plusieurs options : refaire confiance à Leyti N'Diaye ou à Hilton (mais ce dernier s'est blessé en amical face à Istres et n'a peut-être pas 90 minutes dans les jambes). Deschamps peut aussi titulariser Fanni dans l'axe mais ce dernier donne toute satisfaction à droite, alors que Kaboré n'offre pas de grandes garanties à ce poste. La meilleure solution sera peut-être de rapatrier M'Bia en défense centrale aux côtés de Heinze et de relancer Cissé (ou Kaboré) au poste de n°6.

Dans le domaine offensif les regards seront tournés vers Lucho, assez critiqué ces derniers temps : trop lent, trop intermittent... Oui mais Lucho reste un joueur de grand talent, capable de faire la différence sur un éclair de génie et on n'imagine pas Deschamps le faire débuter sur le banc. Cheyrou, royal au milieu en ce moment, Ayew dans une forme éblouissante et Valbuena qui revient en grande forme semblent également incontournables. Dans cette optique il reste une place de titulaire à pourvoir dans l'axe entre Rémy et Gignac. Au regard des dernières prestations de l'ex Toulousain il ne serait pas étonnant de le voir débuter sur le banc...

19èmes à 4 points du premier non relégable Monaco et avec une différence de buts nettement défavorable, les Lensois ne seront pas des victimes expiatoires et feront tout pour l'emporter face à l'OM. Les hommes de Boloni restent sur une large victoire à Montpellier (1-4) et pourront s'appuyer sur 3 ex Marseillais : Akalé, Maoulida et Runje. Le gardien croate est néanmoins (comme dirait Pinocchio) très incertain suite à une béquille reçue face à l'Equipe de France Mercredi. L'OM s'appuiera sur ses ex Lensois (Fanni, Rémy et Hilton) pour l'emporter à Bollaert.

Les Phocéens n'ont plus le choix : il faudra empocher les trois points dans le Pas de Calais pour maintenir la pression sur le leader Nordiste.