Lyon - OM : Le Classico du pauvre ? (08/05/2011)

Est donc arrivé le jour qu'il est maintenant coutume d'appeler "L'Olympico", ce qui pourrait finalement presque passer pour "Le Classico" du pauvre... Mais c'est pourtant un match capital dans cette fin de saison qui se disputera ce soir sur la pelouse du stade Gerland, tant pour Lyon que pour l'OM au vu des résultats enregistrés samedi soir par Lille, victorieux 1-0 à Nancy, et par le PSG qui est allé chercher le point du nul à Monaco (1-1). Les Dogues comptent donc quatre points d'avance sur les Phocéens, alors que le club de la capitale est maintenant sur le podium devant les Rodhaniens : tous les ingrédients sont réunis pour que ce duel soit explosif !



Il faut savoir par exemple qu'en quarante confrontations à Lyon, une seule s'est terminée sur un score nul et vierge : c'était le 12 décembre 2008 pour le compte de la 18ème journée de championnat. A part cette exception qui confirme la règle, il y a toujours des buts à Gerland ! Lyon a d'ailleurs par le passé sévèrement corrigé l'OM, par exemple en 2002 (4-0) ou encore ce 24 mai 1997 de triste mémoire où au soir de la 38ème et dernière journée de championnat, cette foutue sonnerie de Canal+ a retenti à huit reprises depuis Gerland. 8-0, la gueule...

Mais il y a aussi eu ces deux matchs nuls d'anthologie, à savoir le 4-4 de la saison 1972/1973 et bien évidemment le 5-5 du 8 novembre 2009 dont le résumé est disponible ici. L'OM y a aussi réalisé à deux reprises un score fleuve, puisque lors des saisons 1970/1971 et 1989/1990 les Marseillais s'y sont imposés 4-1. Autant dire qu'il serait bon ton de s'inspirer ce soir de ces victoires remportées à l'époque par des garçons qui s'appelaient Skoblar, Magnusson, Papin ou Di Méco.

L'OM a très certainement un très bon coup à jouer ce soir, lui qui semble plus à l'aise à l'extérieur qu'au Vélodrome. Claude Puel doit en effet faire face à une liste de forfaits et suspendus conséquente, alors que dans le même temps Didier Deschamps n'enregistre que l'absence de dernière minute de Vitorino Hilton. L'entraîneur phocéen savait en effet qu'il devrait se passer de Stéphane Mbia, blessé, et de Charles Kaboré qui purge son match de suspension. Mais il n'est pas non plus question de partir la fleur au fusil, car Lyon a tout d'une bête blessée...

Dans son orgueil avant tout, le club qui a régné en maître absolu sur le foot Français des années 2000 ne semble plus être que l'ombre de lui-même. En témoigne le match à Toulouse dimanche dernier où Bastos et Cissokho se sont fait expulser au cours de la défaite 2-0, ceci expliquant leur absence aujourd'hui. Mais si Lyon a la capacité de réagir ce soir face à l'OM, en est-il de même pour l'équipe de Claude Puel ? On est en droit de se poser la question, même s'il faut reconnaitre que l'OL est une belle machine à domicile : la dernière défaite en championnat à Gerland remonte en effet au 25 septembre dernier, soir où un but de Payet avait permis à Saint-Etienne de remporter son derby. Mais l'OM à l'extérieur c'est cinq victoires consécutives, série en cours, et surtout une équipe invaincue hors de ses bases en Ligue 1 depuis le 5 décembre à Nice (1-0).

Dans un match où aucune de ces deux équipes ne voudra hypothéquer ses chances d'atteindre ses objectifs, le titre pour l'OM et la Ligue des Champions pour Lyon, seule la victoire comptera ! Alors "Classico du pauvre" ou "Olympico enflammé", début de réponse à 21 heures.