Quevilly - OM : L'amateurisme au pouvoir ! (19/03/2012)

Actualité

Quevilly - OM
L'amateurisme au pouvoir !

Le Lundi 19 Mars 2012 par Kaio Shin

En plein marasme actuellement, au milieu d'une saison catastrophique en Ligue 1, l'Olympique de Marseille se voit offrir l'occasion de respirer un peu, avec ce 1/4 de finale de Coupe de France, contre l'US Quevilly (National). Une compétition que le club phocéen n'a plus remporté depuis... 23 ans. Une occasion en or de mettre un terme à cette série se présente donc à nous. Mais pour cela, il faudra se défaire d'une équipe amateure qui n'en est pas à son coup d'essai dans la doyenne des compétitions...

Olympique de Marseille

A quoi ressemblerait la saison de l'OM, sans ces coupes qui lui apportent chaque fois une bouffée d'oxygène ? Et bien à pas grand-chose, il faut bien le dire. Encore en lice en Coupe de France, en Coupe de la Ligue (finale le 14 avril contre Lyon) et en Ligue des Champions (1/4 de finale contre le Bayern Munich, les 28 mars et 3 avril), les marseillais s'accrochent à ces trois compétitions pour oublier leur douloureux quotidien, la Ligue 1. Après cinq défaites consécutives, il ne fait aucun doute que l'objectif initial (le podium) ne sera quoi qu'il arrive pas atteint. Ce qui de toute façon, semblait acquis dès le mois d'octobre, malgré la parenthèse enchantée mais trompeuse de l'hiver. Cette équipe perd beaucoup trop de points, et surtout, contre des équipes largement à sa portée, pour pouvoir clamer sans se couvrir de ridicule que la troisième place est encore dans ses cordes. Ce n'est pas une surprise, cependant. Nous savions, et j'annonçais, dès le mois de janvier de l'année dernière (voir ici), qu'il fallait se préparer à plusieurs saisons difficiles. Mais le minimum syndical, à savoir une place sur le podium, n'est plus possible désormais.

Alors que faire ? Il faut simplement s'accrocher, et terminer la saison en Ligue 1 du mieux possible, à la meilleure place possible. Ne surtout pas réitérer l'erreur de 2004, où l'OM de José Anigo, euphorisé par son parcours en Coupe de l'UEFA, avait complètement lâché le championnat. Nous l'avions payé dès la saison suivante. En clair, il faut limiter la casse, se battre pour accrocher au moins l'Europa League, et pas forcément via l'une des deux coupes nationales. Terminer 4 ème ou 8 ème, ce n'est pas la même chose. Cela représente une différence de 5M€, ce qui n'est pas négligeable pour un club en difficulté financière. Venons-en enfin au match qui nous intéresse. Car pour sauver cette saison, outre la nécessité d'obtenir un classement relativement digne du statut du club, il serait bon d'accrocher au moins l'une des deux coupes, voire les deux. Mais à choisir, la Coupe de France est forcément plus séduisante, car plus prestigieuse. Puis, l'OM vient de remporter la Coupe de la Ligue deux fois de suite, alors que la Coupe de France, comme dit dans l'introduction, se fait désirer depuis plus de deux décennies. Et il serait dommage de ne pas profiter d'un tirage plutôt favorable jusqu'ici. J'ai la prétention de penser que, même en plein doute, Marseille est capable de s'imposer contre le 16 ème du National. Mais méfiance, tout de même. Car Quevilly n'est pas novice à ce niveau de la compétition. Loin de là. L'équipe normande fut finaliste en... 1927. Mais sa performance la plus récente est une 1/2 finale, perdue de justesse face au PSG, il y a seulement deux ans.

Il y a donc de quoi être prudent, d'autant que Marseille s'était incliné contre une équipe de CFA 2 (Carquefou), en 2008. Si les joueurs de Didier Deschamps seront favoris, la rencontre est donc loin d'être gagnée d'avance. D'autant qu'affronter une équipe amateure en Coupe n'est pas forcément un cadeau pour une équipe en proie au doute. S'ils veulent sauver leur saison, les olympiens n'ont donc plus choix. Une quatrième place, ainsi qu'une ou deux coupes remportées, plus un bon parcours en Ligue des Champios serait, finalement, une assez bonne saison, même si le principal objectif ne serait pas atteint. Nous pouvons encore éviter le pire. Mais le droit à l'erreur, lui, n'existe plus.