Actualité
Soutien à Monsieur Jean Fernandez
Le Vendredi 04 Janvier 2013 par Lupin
Il ne fera jamais la « Une » de l'actualité. On ne le verra jamais chez Ardisson, Ruquier ou Drucker. Pas de costard taillé sur mesure. De grande gueule. De petites phrases assassines à destination de ses adversaires ou des arbitres.
Jean Fernandez n'est pas, et ne sera jamais, un Show man. Si vous cherchez un GO ou un mec pour mettre le feu à votre soirée, passez votre chemin.
Mais si vous cherchez un entraineur dont l'humilité le dispute à la compétence, arrêtez-vous à Nancy. Chez Monsieur Jean Fernandez.
Jean Fernandez a d'abord été un joueur professionnel. Ce milieu défensif a disputé près de 400 matchs de L1, dont 165 à l'OM (où il a marqué une fois !). Il est resté 5 ans à Marseille, de 1975 à 1980, le temps de gagner la Coupe de France en 1976. Jeannot a aussi été entrainé par Aimé Jacquet à Bordeaux.
Il finit sa carrière à Cannes avant de prendre en charge le centre de formation. Jean Fernandez participe à ce moment-là à l'éclosion d'un certain Zinedine Zidane...
Jeannot prend en main l'équipe première avant de rejoindre Nice puis l'OM en Janvier 1991.
Fernandez débarque à Marseille dans la peau d'un adjoint. Oui mais pas l'adjoint de n'importe qui, Raymond Goethals en personne. Pour son premier match le Belge voit d'ailleurs l'OM écraser le Football Club de Lyon 7-0 ! La fin de saison sera moins heureuse avec Bari, mais ça n'empêche pas Jean Fernandez d'être nommé entraineur en Juillet 1992. L'aventure dure... 4 mois. Il sera remplacé par Goethals et vivra cette historique saison 1992-1993 dans le rôle d'un observateur. Rôle pas si anodin que ça et le titre décroché un certain 26 Mai est aussi obtenu grâce à ses analyses sur le jeu des adversaires de l'OM.
Jean Fernandez va ensuite goûter à l'exil et gagner plusieurs titres en Arabie Saoudite. Après un détour par la Tunisie il revient en France à Sochaux en 1999, avec réussite. Le club est champion de Ligue 2 en 2001 et remonte en Ligue 1, pour ne plus redescendre (attention cette saison quand même...). Fernandez rejoint Metz où, après 3 ans de bons et loyaux services, il est contacté par l'Olympique de Marseille en 2005. L'OM paiera même une indemnité au club Lorrain pour convaincre Carlo Molinari de laisser partir Fernandez. Metz ne se remettra pas de son départ et descendra en L2.
Les débuts de Jean Fernandez sont contrastés : côté pile une victoire en Coupe Intertoto (si, si ça a existé...) avec un match fabuleux face à La Corogne (les Espagnols sont corrigés 5-1 au Vélodrome). Côté face un club et une équipe en chantier après plusieurs années d'errances, la vente de Drogba, l'arrivée de Fiorèse. Les moyens financiers sont très limités. Le recrutement mélange franches réussites (Ribéry, Niang, Cana...) et exotisme peu judicieux (Gimenez, Mendoza).
L'OM se traine en championnat et prend beaucoup de buts. Fernandez décide alors de passer, provisoirement à une défense à 5 en faisant descendre Cana d'un cran. Bingo. L'OM se remet à gagner et met même fin à une longue série d'insuccès face au PSG (grâce à une tête de l'ex parisien Cana !).
Tout change au mois de Janvier 2006 : Mendoza, Koke et Gimenez sont écartés et l'OM a l'excellente idée de recruter Pagis et Maoulida pour une bouchée de pain. Malgré son étiquette de coach défensif, Jean Fernandez met en place un 4-3-3 avec Ribéry en meneur de jeu. Les succès s'enchainent et la fin de saison de l'OM est franchement enthousiasmante. (victoire 6-0 face à... Nancy notamment, et très beau parcours en Coupe qui se termine par une cruelle défaite en finale face au PSG). L'OM est 5ème et a retrouvé, en un an, un jeu cohérent. Mais, contre toute attente, Jean Fernandez quitte le club. On ne connaitra jamais les véritables raisons de ce choix. Des différents avec Anigo ont été évoqués...
Jean Fernandez poursuit son bonhomme de chemin à Auxerre, de 2006 à 2011. Dans un contexte difficile (pas de sous, pas de public !), il parvient à maintenir le club en L1 et à lui offrir quelques beaux exploits. Un exemple ? La saison 2009-2010 qui voit l'AJA se qualifier pour la Ligue des Champions avec un effectif plus que limité. Jeannot est logiquement désigné meilleur entraineur de L1 aux trophées UNFP.
Fernandez parti, Auxerre est aujourd'hui en L2...
Après des débuts compliqués à Nancy à l'automne 2011, il a permis au club Lorrain d'effectuer une belle 2ème partie de saison et d'assurer un maintien confortable. Nancy termine juste derrière l'OM. Tout cela malgré des moyens très limités et le départ de joueurs tels que Hadji ou Féret...
Mais l'ASNL connait une nouvelle vague de départ à l'été 2012 (Niculae, Traoré qui signe au Milan AC...) et la saison actuelle est particulièrement pénible. Malgré une victoire inaugurale face à Brest (la seule cette saison !) suivie d'un nul à Lille, Nancy est englué à la dernière place du classement de L1, à 8 points du premier non relégable. La faute à une abominable série cet automne. Jeannot Fernandez a pourtant tout essayé, changements tactiques, de joueurs, de stratégie... Mais rien n'y fait, l'effectif semble vraiment trop limité. Pourtant on note un net regain de forme dans les dernières semaines de 2012. L'ASNL, hélas pour son entraineur, multiplie les matchs nuls et se révèle incapable de tenir un résultat. Total : six nuls consécutifs donc un à Gerland mais un beau surplace aussi.
La dernière défaite à Bastia (sur le terrain de Gueugnon) fait exploser le groupe et secoue le club. Mollo est prêté pour 6 mois à Saint-Etienne sans option d'achat. Il quitte Nancy sur des déclarations incendiaires. Entre autres "J'ai serré les dents, mais mon coach avait changé de comportement, il n'y avait plus de feeling. Il me pointait du doigt, du genre qu'il n'aimait pas les tricheurs, que je ne faisais pas les efforts. Je l'ai très mal vécu. Même mon capitaine m'a descendu dans la presse. Franchement, je ne me voyais pas continuer dans cette équipe. Ils ont voulu me faire passer pour un tricheur, psychologiquement c'est insupportable[...]". Cet "illustre" milieu offensif, barré à Monaco puis trimballé à Caen et en Espagne, s'est révélé à Nancy au printemps 2012. Jean Fernandez est évidemment pour beaucoup dans son éclosion. Mais loin d'être reconnaissant, le joueur a pris la grosse tête, il s'est montré incapable de la moindre remise en question alors que ses prestations ont nettement décliné. Sans parler de son manque de combativité sur le terrain, dramatique pour un club jouant le maintien. Mieux vaut critiquer le coach qui l'a révélé et son capitaine (et la terre entière) que se regarder dans une glace et assumer. Bravo Mollo...
Dernier rebondissement en date dans ce triste feuilleton lorrain, la conférence de presse du président Rousselot hier. Où l'on apprend que le club connait de graves difficultés financières et devra se séparer de 5 ou 6 joueurs cet hiver ! Comme si le maintien n'était plus qu'illusion, même si plusieurs arrivées sont prévues. Malgré les rumeurs d'un départ de Jean Fernandez, Rousselot dément, par une curieuse formule "J'ai lu qu'il avait l'intention de partir, mais on ne m'a rien dit. Si Jean Fernandez, qui est le patron du sportif, veut partir, qu'il me le dise...". On a connu soutien plus affirmé et enthousiaste...
Alors pour toute ces raisons, parce qu'il traverse une période particulièrement délicate dans son exemplaire carrière, OM Passion soutient Jean Fernandez, sans rien oublier de ce qu'il a apporté au club olympien. De sa compétence, son humilité, son amour du foot. Il mérite le respect. Avec lui tout est possible, même un maintien en fin de saison. Courage Jeannot !
Jean Fernandez n'est pas, et ne sera jamais, un Show man. Si vous cherchez un GO ou un mec pour mettre le feu à votre soirée, passez votre chemin.
Mais si vous cherchez un entraineur dont l'humilité le dispute à la compétence, arrêtez-vous à Nancy. Chez Monsieur Jean Fernandez.
Jean Fernandez a d'abord été un joueur professionnel. Ce milieu défensif a disputé près de 400 matchs de L1, dont 165 à l'OM (où il a marqué une fois !). Il est resté 5 ans à Marseille, de 1975 à 1980, le temps de gagner la Coupe de France en 1976. Jeannot a aussi été entrainé par Aimé Jacquet à Bordeaux.
Il finit sa carrière à Cannes avant de prendre en charge le centre de formation. Jean Fernandez participe à ce moment-là à l'éclosion d'un certain Zinedine Zidane...
Jeannot prend en main l'équipe première avant de rejoindre Nice puis l'OM en Janvier 1991.
Fernandez débarque à Marseille dans la peau d'un adjoint. Oui mais pas l'adjoint de n'importe qui, Raymond Goethals en personne. Pour son premier match le Belge voit d'ailleurs l'OM écraser le Football Club de Lyon 7-0 ! La fin de saison sera moins heureuse avec Bari, mais ça n'empêche pas Jean Fernandez d'être nommé entraineur en Juillet 1992. L'aventure dure... 4 mois. Il sera remplacé par Goethals et vivra cette historique saison 1992-1993 dans le rôle d'un observateur. Rôle pas si anodin que ça et le titre décroché un certain 26 Mai est aussi obtenu grâce à ses analyses sur le jeu des adversaires de l'OM.
Jean Fernandez va ensuite goûter à l'exil et gagner plusieurs titres en Arabie Saoudite. Après un détour par la Tunisie il revient en France à Sochaux en 1999, avec réussite. Le club est champion de Ligue 2 en 2001 et remonte en Ligue 1, pour ne plus redescendre (attention cette saison quand même...). Fernandez rejoint Metz où, après 3 ans de bons et loyaux services, il est contacté par l'Olympique de Marseille en 2005. L'OM paiera même une indemnité au club Lorrain pour convaincre Carlo Molinari de laisser partir Fernandez. Metz ne se remettra pas de son départ et descendra en L2.
Les débuts de Jean Fernandez sont contrastés : côté pile une victoire en Coupe Intertoto (si, si ça a existé...) avec un match fabuleux face à La Corogne (les Espagnols sont corrigés 5-1 au Vélodrome). Côté face un club et une équipe en chantier après plusieurs années d'errances, la vente de Drogba, l'arrivée de Fiorèse. Les moyens financiers sont très limités. Le recrutement mélange franches réussites (Ribéry, Niang, Cana...) et exotisme peu judicieux (Gimenez, Mendoza).
L'OM se traine en championnat et prend beaucoup de buts. Fernandez décide alors de passer, provisoirement à une défense à 5 en faisant descendre Cana d'un cran. Bingo. L'OM se remet à gagner et met même fin à une longue série d'insuccès face au PSG (grâce à une tête de l'ex parisien Cana !).
Tout change au mois de Janvier 2006 : Mendoza, Koke et Gimenez sont écartés et l'OM a l'excellente idée de recruter Pagis et Maoulida pour une bouchée de pain. Malgré son étiquette de coach défensif, Jean Fernandez met en place un 4-3-3 avec Ribéry en meneur de jeu. Les succès s'enchainent et la fin de saison de l'OM est franchement enthousiasmante. (victoire 6-0 face à... Nancy notamment, et très beau parcours en Coupe qui se termine par une cruelle défaite en finale face au PSG). L'OM est 5ème et a retrouvé, en un an, un jeu cohérent. Mais, contre toute attente, Jean Fernandez quitte le club. On ne connaitra jamais les véritables raisons de ce choix. Des différents avec Anigo ont été évoqués...
Jean Fernandez poursuit son bonhomme de chemin à Auxerre, de 2006 à 2011. Dans un contexte difficile (pas de sous, pas de public !), il parvient à maintenir le club en L1 et à lui offrir quelques beaux exploits. Un exemple ? La saison 2009-2010 qui voit l'AJA se qualifier pour la Ligue des Champions avec un effectif plus que limité. Jeannot est logiquement désigné meilleur entraineur de L1 aux trophées UNFP.
Fernandez parti, Auxerre est aujourd'hui en L2...
Après des débuts compliqués à Nancy à l'automne 2011, il a permis au club Lorrain d'effectuer une belle 2ème partie de saison et d'assurer un maintien confortable. Nancy termine juste derrière l'OM. Tout cela malgré des moyens très limités et le départ de joueurs tels que Hadji ou Féret...
Mais l'ASNL connait une nouvelle vague de départ à l'été 2012 (Niculae, Traoré qui signe au Milan AC...) et la saison actuelle est particulièrement pénible. Malgré une victoire inaugurale face à Brest (la seule cette saison !) suivie d'un nul à Lille, Nancy est englué à la dernière place du classement de L1, à 8 points du premier non relégable. La faute à une abominable série cet automne. Jeannot Fernandez a pourtant tout essayé, changements tactiques, de joueurs, de stratégie... Mais rien n'y fait, l'effectif semble vraiment trop limité. Pourtant on note un net regain de forme dans les dernières semaines de 2012. L'ASNL, hélas pour son entraineur, multiplie les matchs nuls et se révèle incapable de tenir un résultat. Total : six nuls consécutifs donc un à Gerland mais un beau surplace aussi.
La dernière défaite à Bastia (sur le terrain de Gueugnon) fait exploser le groupe et secoue le club. Mollo est prêté pour 6 mois à Saint-Etienne sans option d'achat. Il quitte Nancy sur des déclarations incendiaires. Entre autres "J'ai serré les dents, mais mon coach avait changé de comportement, il n'y avait plus de feeling. Il me pointait du doigt, du genre qu'il n'aimait pas les tricheurs, que je ne faisais pas les efforts. Je l'ai très mal vécu. Même mon capitaine m'a descendu dans la presse. Franchement, je ne me voyais pas continuer dans cette équipe. Ils ont voulu me faire passer pour un tricheur, psychologiquement c'est insupportable[...]". Cet "illustre" milieu offensif, barré à Monaco puis trimballé à Caen et en Espagne, s'est révélé à Nancy au printemps 2012. Jean Fernandez est évidemment pour beaucoup dans son éclosion. Mais loin d'être reconnaissant, le joueur a pris la grosse tête, il s'est montré incapable de la moindre remise en question alors que ses prestations ont nettement décliné. Sans parler de son manque de combativité sur le terrain, dramatique pour un club jouant le maintien. Mieux vaut critiquer le coach qui l'a révélé et son capitaine (et la terre entière) que se regarder dans une glace et assumer. Bravo Mollo...
Dernier rebondissement en date dans ce triste feuilleton lorrain, la conférence de presse du président Rousselot hier. Où l'on apprend que le club connait de graves difficultés financières et devra se séparer de 5 ou 6 joueurs cet hiver ! Comme si le maintien n'était plus qu'illusion, même si plusieurs arrivées sont prévues. Malgré les rumeurs d'un départ de Jean Fernandez, Rousselot dément, par une curieuse formule "J'ai lu qu'il avait l'intention de partir, mais on ne m'a rien dit. Si Jean Fernandez, qui est le patron du sportif, veut partir, qu'il me le dise...". On a connu soutien plus affirmé et enthousiaste...
Alors pour toute ces raisons, parce qu'il traverse une période particulièrement délicate dans son exemplaire carrière, OM Passion soutient Jean Fernandez, sans rien oublier de ce qu'il a apporté au club olympien. De sa compétence, son humilité, son amour du foot. Il mérite le respect. Avec lui tout est possible, même un maintien en fin de saison. Courage Jeannot !
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