Nouveau départ - 2012 ? La preuve par dix ! (2/3) (12/01/2013)

Histoire de vous faire patienter en attendant le Sochaux-OM qui aura lieu demain soir, voici la seconde partie de notre bilan de 2012. Oublié donc l'OM aux deux visages, place à un OM en chantier.
Mercato estival et bilan de la première partie de saison sont les deux premiers points de cet exercice 2012/2013 dont on ne connaît pas encore les tenants et les aboutissants...

Un mercato mouvementé

La saison passée enfin achevée, les dirigeants sont confrontés à un chantier énorme. Il s'agit en premier lieu de trouver un entraîneur. Didier Deschamps parti, c'est toute une page qui semble se tourner. Mais la transition se doit d'être rapide, le calendrier et les exigences économiques obligent. Les supporters phocéens pensent un temps voir en l'helvète Lucien Favre le successeur de Didier Deschamps. Ce sera peine perdue puisque le technicien, fort d'excellents résultats outre-Rhin, va prolonger avec Mönchengladbach. Il semble aussi qu'économiquement Marseille ne pouvait s'aligner. L'OM et ses dirigeants vont finalement se tourner vers Elie Baup. Ce dernier, libre de tout contrat depuis sa piètre saison avec le FC Nantes, abandonne le CFC pour relever un sacré challenge : maintenir l'OM dans les premières puissances du championnat tout en voyant l'effectif se réduire... Il apparaît que Baup est, au moins au vu des supporters, un choix par défaut. Mais c'est pourtant l'entraîneur à la casquette qui aura cet énorme défi face à lui...

L'Olympique de Marseille doit en effet réduire sa masse salariale et dégraisser pour combler son déficit budgétaire. En causes, les mauvais résultats d'une part (la non-qualification en Ligue des Champions représente un manque à gagner de 25 millions d'€), et une mauvaise gestion économique d'autre part (masse salariale colossale, primes à tout va... ), l'héritage de Deschamps semble être un cadeau empoisonné. Pour rééquilibrer la balance, l'OM décide ainsi de vendre des gros salaires ou des joueurs dont l'indemnité de transfert devrait être élevée. Le départ d'un Diarra vieillissant pour 2,5M€ ne semble pas être la pire opération, lui dont le salaire plafonne autour de 4M€ /an. Ceux de Stéphane M'Bia et César Azpilicueta le sont davantage... L'OM les brade littéralement. César Azpilicueta, latéral si talentueux, est vendu au prix de son achat (8M€) au Chelsea du milliardaire Abramovitch. Consternant... Consternante est aussi la vente de Stéphane M'bia le polyvalent et non moins performant milieu défensif. Le Camerounais découvre lui aussi les joies de la Premier League et le club semble aussi heureux d'avoir relativement bien négocié son départ. Voyez plutôt : le pote de Taïwo est vendu pour 5,5M€ à QPR ! La moitié du prix mis sur la table par l'OM en 2009 !
Mais le rayon départs ne s'arrête pas là : ceux d'Andrade, Sabo et Traoré, en fin de contrat sont anecdotiques. Encore que, si leurs départs sont une bonne chose pour la masse salariale, l'effectif se réduit quantitativement. Mais un autre joueur dont le contrat expire fait débat : Brandao. Ultra-décisif en 2012, aucune proposition ne lui est faite alors qu'il est un joueur qui pourrait apporter dans la reconstruction d'une équipe.

Les départs tentent d'être tant bien que mal oubliés avec les arrivées de Mendes, un jeune Brésilien réputé sérieux et travailleur et dont l'avantage réside aussi dans la polyvalence (il peut aussi bien jouer latéral gauche que dans l'axe). Celle d'Abdallah, né à Marseille est quant à elle là pour faire oublier l'Espagnol et épauler Rod Fanni dans le couloir droit... Celle de Florian Raspentino moquée par certains semble être un pari sur l'avenir. Le milieu offensif en provenance de Nantes est pour l'instant une déception. Son temps de jeu très réduit l'a convaincu de partir en prêt dès cet hiver et ce, six mois après son arrivée. Mais l'attraction de cet été se tourne vers un joueur qui ne pourra pas jouer dans l'immédiat. Joey Barton aussi connu pour ses frasques que pour son jeu réputé rugueux, semble, via Twitter fou à lier de l'OM... Mais c'est sans doute ceci qui va permettre à l'Anglais de s'intégrer plus vite et de montrer son impact dans le vestiaire alors qu'il est nouveau. Suspendu pour douze matchs par la ligue anglaise, ce dernier ne peut peaufiner ses automatismes en compétition qu'avec l'Europa League. Déjà convaincant, ce dernier devient un titulaire indiscutable dès sa peine purgée. Et les performances phocéennes marquées par un retour en forme en décembre ne sont sans doute pas étrangères à son apport...

Une première partie de saison inattendue...

C'est sans pression que l'OM attaque un championnat où le PSG et ses dollars apparaît comme un épouvantail et un ultra favori. Ajoutez à cela le dernier bulletin peu glorieux de l'OM en championnat (10ème) et vous avez là peut être la recette d'un début de saison euphorique. Entre les premiers tours de l'Europa league et le Championnat l'OM enchaine les matchs et les victoires. L'OM se qualifie facilement pour les poules de la regrettée coupe de l'UEFA. A côté de ça le parcours est parfait en Championnat. Reims, Sochaux, Montpellier, Rennes, Nancy, Marseille... tel est le tableau de chasse de l'OM après six journées pour autant de victoires. L'OM n'avait jamais fait aussi bien alors même que son équipe apparaît l'une des plus faibles de ces dernières saisons. Mais l'OM taille patron est doté d'un état d'esprit irréprochable et d'un froid réalisme qui lui permettent de se hisser sur la plus haute marche de la L1. Loin devant les pétrodollars du PSG, ça se savoure naturellement !
Puis l'OM s'endort par péché d'orgueil sans doute, par fatigue peut-être aussi. Seul le nul obtenu au Vélodrome face au PSG est un signe positif. Il appartient alors dans cette période moins faste de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. L'OM va reprendre sa marche en avant face à un concurrent direct : le LOSC. La victoire sur la plus petite des marques permet de mettre fin à une terrible période où l'OM n'a gagné qu'à une seule reprise en six rencontres. Lors de cette 14ème journée, l'OM recolle également sur le PSG au nombre de points... De bon augure pour la suite. Les deux claques encaissées par la suite face à Lyon (1-4) et Lorient (0-3) au Vélodrome sont bien évidemment dans les têtes mais apparaissent désormais comme des accidents de parcours. Voyez plutôt, l'OM a pris 15 points lors des 7 dernières rencontres et reste à l'heure qu'il est sur trois victoires consécutives... La trêve arrive presque au mauvais moment.
L'OM pointe donc premier ex-aequo au classement à égalité de points (38 !) avec le PSG et l'OL. Qui l'eût cru !
Le premier défi a été atteint brillamment et de façon inespérée, mais l'OM craquera-t-il avant la fin du Championnat ? En effet la dépendance de certains cadres dans un effectif de l'épaisseur d'un papier à cigarettes - et qui sera amputé qui plus est de trois éléments (Kaboré, Ayew et Kadir) - ne pousse pas à l'optimisme. Le calendrier allégé est en revanche une bonne chose. Alors wait and see...

Suite et fin incessamment sous peu !