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JHE : « Faire de l'OM l'opérateur du Stade Vélodrome»
Le Mardi 02 Janvier 2018 par OhaiMe-Passion
Ce mardi, dans le journal économique Les échos, Jacques-Henri Eyraud s'est confié sur sa stratégie pour développer l'Olympique de Marseille. Celui-ci parle du club comme d'une simple PME. Extraits...
« Rappelons-nous d'abord dans quel état était le club. L'équipe était sans perspective. Ses meilleurs joueurs avaient été cédés. Le club ne bénéficiait d'aucun investissement depuis deux saisons. Nous sommes arrivés avec un projet précis et des moyens financiers. Nous avions un plan d'actions semaine après semaine sur la période des 100 premiers jours. L'entraîneur est arrivé 4 jours après moi, le directeur sportif, quelques semaines après. Nous avons terminé notre première saison cinquième du Championnat, avec une place qualificative en Ligue Europa. Des résultats qui ont dépassé nos attentes, avec un an d'avance sur notre plan. L'essentiel va être de conserver cette avance. Actuellement, nous sommes à trois points de la deuxième place et donc d'une qualification en Ligue des champions. Nous ne l'avions pas envisagé. Notre objectif à moyen terme est de nous qualifier régulièrement pour cette compétition. C'est essentiel dans le modèle d'un grand club. Les droits TV de la Ligue des champions vont augmenter de 40 % l'an prochain, et les clubs français se partageront 150 millions d'euros.»
« Nous avons dit que nous mobiliserions une enveloppe de 200 millions pour renforcer l'équipe. Nous avons déjà dépensé 118 millions. Mais, au-delà de l'effectif, nous avons beaucoup à faire. Nous avons quatre grands projets qui nécessiteront du capital. Le premier d'entre eux est la relance de la formation. L'OM a la chance d'être au coeur d'un bassin de 2 millions d'habitants. Or, la formation n'a jamais été véritablement au centre de sa stratégie. Nous avons signé une convention avec l'association OM de manière à intégrer dans le club professionnel la formation des jeunes de 12 ans et plus. Elle nous permet notamment d'utiliser le stade Le Cesne où nous allons investir dans notre future école de foot. Notre deuxième projet est la réalisation d'un lieu ludique sur l'histoire du club à proximité de l'Orange Vélodrome. Notre troisième projet est de renforcer encore la présence de l'OM dans la ville, comme facteur de cohésion sociale car le club a une forte responsabilité en la matière. Le quatrième, enfin, est de faire de l'OM l'opérateur du stade Orange Vélodrome. Un stade, c'est l'outil de production d'un club. Même si ce stade est magnifique, la situation actuelle n'est pas satisfaisante. La sono est inaudible, les lumières n'ont pas été conçues en technologie LED, les problèmes aux contrôles d'accès sont inacceptables. En outre, nous aimerions améliorer les zones d'hospitalité qui représentent près de 5.000 places. Par ailleurs, il n'y a pas d'offre réunissant sport et spectacle. Un abonné de l'OM n'a pas l'accès au concert de Soprano, par exemple. Nous sommes donc en discussion avec le concessionnaire Arema en vue de reprendre l'exploitation du stade qui appartient à la ville.»
« Il faut trouver le bon équilibre entre la passion, l'exubérance même, qui constitue l'ADN de ce club, le plus populaire de France, et le souci de le gérer comme une entreprise. Je veux bâtir une organisation ouverte sur le monde car notre marché, c'est le monde. C'est une tension très intéressante à gérer. La pression est forte car l'OM est une PME qui a la caisse de résonance d'une entreprise du CAC 40 ! Mais pour gagner sur le terrain, il faut une grande discipline en coulisse.»
Quid de la place des supporters modestes, des classes populaires, dans ce projet économiquement ambitieux ? Il ne faudrait pas que JHE oublie que Marseille est une ville populaire, que les taux de chômage, de précarité, d'emplois sous-payés y sont très élevés et il est hors de question que l'Olympique de Marseille devienne un privilège inaccessible aux plus pauvres, notamment en augmentant le prix des abonnements dans les virages. Ce ne sont pas forcément les supporters les plus aisés, qui n'ont pas de problème pour finir leur fin de mois, qui pousseront la voix durant 90 minutes pour encourager notre Olympique Magnifique. Parmi les supporters dans les virages il y a beaucoup d'étudiants, beaucoup d'ouvriers et de chômeurs.
Nous resterons attentifs et méfiants quant aux décisions qui seront prises sur le plan économique. L'OM c'est son 12e hOMme et cela ne changera jamais !
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le journal Les Echos.
« Rappelons-nous d'abord dans quel état était le club. L'équipe était sans perspective. Ses meilleurs joueurs avaient été cédés. Le club ne bénéficiait d'aucun investissement depuis deux saisons. Nous sommes arrivés avec un projet précis et des moyens financiers. Nous avions un plan d'actions semaine après semaine sur la période des 100 premiers jours. L'entraîneur est arrivé 4 jours après moi, le directeur sportif, quelques semaines après. Nous avons terminé notre première saison cinquième du Championnat, avec une place qualificative en Ligue Europa. Des résultats qui ont dépassé nos attentes, avec un an d'avance sur notre plan. L'essentiel va être de conserver cette avance. Actuellement, nous sommes à trois points de la deuxième place et donc d'une qualification en Ligue des champions. Nous ne l'avions pas envisagé. Notre objectif à moyen terme est de nous qualifier régulièrement pour cette compétition. C'est essentiel dans le modèle d'un grand club. Les droits TV de la Ligue des champions vont augmenter de 40 % l'an prochain, et les clubs français se partageront 150 millions d'euros.»
« Nous avons dit que nous mobiliserions une enveloppe de 200 millions pour renforcer l'équipe. Nous avons déjà dépensé 118 millions. Mais, au-delà de l'effectif, nous avons beaucoup à faire. Nous avons quatre grands projets qui nécessiteront du capital. Le premier d'entre eux est la relance de la formation. L'OM a la chance d'être au coeur d'un bassin de 2 millions d'habitants. Or, la formation n'a jamais été véritablement au centre de sa stratégie. Nous avons signé une convention avec l'association OM de manière à intégrer dans le club professionnel la formation des jeunes de 12 ans et plus. Elle nous permet notamment d'utiliser le stade Le Cesne où nous allons investir dans notre future école de foot. Notre deuxième projet est la réalisation d'un lieu ludique sur l'histoire du club à proximité de l'Orange Vélodrome. Notre troisième projet est de renforcer encore la présence de l'OM dans la ville, comme facteur de cohésion sociale car le club a une forte responsabilité en la matière. Le quatrième, enfin, est de faire de l'OM l'opérateur du stade Orange Vélodrome. Un stade, c'est l'outil de production d'un club. Même si ce stade est magnifique, la situation actuelle n'est pas satisfaisante. La sono est inaudible, les lumières n'ont pas été conçues en technologie LED, les problèmes aux contrôles d'accès sont inacceptables. En outre, nous aimerions améliorer les zones d'hospitalité qui représentent près de 5.000 places. Par ailleurs, il n'y a pas d'offre réunissant sport et spectacle. Un abonné de l'OM n'a pas l'accès au concert de Soprano, par exemple. Nous sommes donc en discussion avec le concessionnaire Arema en vue de reprendre l'exploitation du stade qui appartient à la ville.»
« Il faut trouver le bon équilibre entre la passion, l'exubérance même, qui constitue l'ADN de ce club, le plus populaire de France, et le souci de le gérer comme une entreprise. Je veux bâtir une organisation ouverte sur le monde car notre marché, c'est le monde. C'est une tension très intéressante à gérer. La pression est forte car l'OM est une PME qui a la caisse de résonance d'une entreprise du CAC 40 ! Mais pour gagner sur le terrain, il faut une grande discipline en coulisse.»
Quid de la place des supporters modestes, des classes populaires, dans ce projet économiquement ambitieux ? Il ne faudrait pas que JHE oublie que Marseille est une ville populaire, que les taux de chômage, de précarité, d'emplois sous-payés y sont très élevés et il est hors de question que l'Olympique de Marseille devienne un privilège inaccessible aux plus pauvres, notamment en augmentant le prix des abonnements dans les virages. Ce ne sont pas forcément les supporters les plus aisés, qui n'ont pas de problème pour finir leur fin de mois, qui pousseront la voix durant 90 minutes pour encourager notre Olympique Magnifique. Parmi les supporters dans les virages il y a beaucoup d'étudiants, beaucoup d'ouvriers et de chômeurs.
Nous resterons attentifs et méfiants quant aux décisions qui seront prises sur le plan économique. L'OM c'est son 12e hOMme et cela ne changera jamais !
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans le journal Les Echos.
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