#PostScriptOM Premiers frissons (07/09/2022)

Actualité

#PostScriptOM Premiers frissons

Le Mercredi 07 Septembre 2022 par Lodimaster

Olympique de Marseille

Voilà un mois que la saison de l'OM a officiellement commencé. Pourtant à l'aube d'une nouvelle épopée européenne, il s'est déjà passé énormément de choses au sein de notre olympique magnifique. Retour sur notre début de saison entre ombre et lumière !

Alors que le groupe professionnel reprenait le chemin de l'entraînement le 29 juin dernier, il semblait acquis, malgré quelques rumeurs persistantes, que Sampaoli dirigerait la plupart des joueurs ayant contribué à la qualification directe à la phase de groupe de la Ligue des Champions. C'était en effet la voix de la sagesse, celle la plus logique aussi, que de faire le choix de la continuité. Mais nous le savons tous, la continuité est une notion inconnue de notre club.

Frisson argentin

Ainsi, début juillet, Jorge Sampaoli et l'OM se séparaient, officiellement en raison d'exigences de renforts inconciliables avec les moyens à disposition du club. C'est pour ainsi dire le 4 juillet que la saison de l'OM a démarré réellement avec la nomination  d'Igor Tudor en tant qu'entraîneur de l'Olympique de Marseille. 

Alors que le club avait complété son organisation durant le mois de juin avec l'arrivée de Javier Ribalta aux côtés de Pablo Longoria, La philosophie de jeu et le schéma tactique préférentiel de Tudor, assez loin du jeu de possession prôné par Sampaoli, imposaient des mouvements importants dans l'effectif. 11 nouveaux joueurs (Harit, 12ème recrue, étant familier du Vélodrome maintenant) pour 15 départs, C'est donc la moitié des 22 joueurs voulus par Longoria qui ont été recrutés en 2 mois.

“S'il ne reste aucun frisson, l'horreur reviendra” (Jürgen Habermas)

Le mois de juillet, c'est aussi le temps des matchs amicaux. N'étant pas un observateur averti des équipes précédentes dirigées par Igor Tudor, j'espérais en profiter pour en apprendre plus sur sa philosophie de jeu. Le rédacteur en chef d'Ohaime Passion est en revanche un grand connaisseur des équipes dirigées par Tudor et il ne cesse à ce moment-là d'en vanter les mérites en affirmant que c'est un jeu beaucoup plus direct qui colle parfaitement à l'ADN de l'OM : notre fameux Droit au but ! Seulement voilà, l'OM, au mois de juillet, a joué 5 matchs de préparation, pour un bilan d'une victoire (le premier match à la Commanderie contre Marignane Gignac) pour trois défaites et un match nul. Dans le détail, l'OM a marqué seulement 5 buts (dont 4 contre Marignane Gignac) et en a encaissé 9 ; autrement dit, l'OM a su trouver la faille dans seulement 2 matchs sur 5 et a encaissé au moins 1 but à chacun de ses matchs de préparation. Ainsi, moins d'un mois après sa nomination, je dois avouer que j'aurais bien misé une petite somme d'argent sur un limogeage d'Igor Tudor avant la fin du mois d'août. 
 
En effet, au-delà des résultats en berne mais finalement pouvant être peu significatifs, le jeu déployé par les hommes de Tudor a été quasiment inexistant. Quasiment, car il y a bien eu 15-20 minutes contre Milan au début du match qui ont été très bonnes et qui, sans que je ne m'en doute à ce moment-là, représentaient assez bien le jeu que nous allons voir ensuite durant le mois d'août. Une belle illustration du Koan Zen selon lequel “la lumière existe dans l'obscurité”.

Frissons de bonheur !

La lumière justement, les Olympiens l'ont allumée à partir du 7 août sans jamais l'éteindre jusqu'ici. Ainsi, alors que l'on a joué un peu plus de 15 % de championnat, l'OM n'a cédé que 2 points à Brest et gagné les 5 autres matchs. Cette fois, l'OM a marqué à chacun de ses 6 matchs pour n'encaisser que 3 buts. Avec un bilan donc de 16 points sur 18 possibles, 13 buts marqués pour 3 contre, avec une série en cours de 7 buts marqués et sans en encaisser un seul, nos olympiens sont sans nul doute dans une forme ascendante. Pour aller plus loin que ce bilan chiffré , il faut aussi évoquer le jeu séduisant déployé par les hommes de Tudor : un jeu résolument offensif où les pistons ont un rôle primordial dans le déséquilibre de la défense adverse, associé à un pressing qui, s'il n'est pas encore de tous les instants, s'avère très efficace jusqu'à l'heure de jeu. Si j'étais assez séduit par le jeu de possession de l'ère Sampaoli, surtout dans les périodes où il n'oubliait pas d'aller planter des buts, j'avoue l'être plus encore parce le jeu plus direct mis en place par Igor Tudor.  

Le frisson MercatOM
 
Avec le MercatOM agité que nous avons connu, je ne vais pas passer en revue l'ensemble des joueurs arrivés ou partis cet été. Il s'agit probablement de l'effectif le plus fourni en qualité et en quantité depuis l'arrivée de McCourt. L'OM version 2022-2023 possède, avec Alexis Sanchez, Dimitri Payet, et Gerson, 3 grands joueurs qui peuvent faire la différence à chaque instant, de très bons joueurs réguliers et fiables, avec Guendouzi, Veretout et Mbemba, de bons joueurs comme Rongier, Ünder, Harit, Clauss, Bailly, Pau Lopez, ou même Balerdi, qui quoiqu'on en dise se bonifie en enchaînant les matchs. 

Les frissons portugais

Mais surtout, cet OM possède un phénomène portugais en Nuno Tavares ! Ce joueur sera certainement la sensation de cette saison. Il a déjà montré tellement de qualités avec les 2 pieds que les latéraux droits de Ligue 1 sont déjà sous Xanax ! Frappe pied droit, pied gauche, centre en première intention du pied gauche, débordement suivi d'un crochet pour éliminer son latéral pour combiner ou pénétrer dans la surface... tout y passe avec lui. Il est en plus de tout cela doté d'une vitesse de course exceptionnelle. Vous l'avez compris, je risque fort d'être à mon tour celui qui sera sous Xanax lorsqu'il retournera en fin de saison à Arsenal à la fin de son prêt.

Si Nuno Tavares est une formidable surprise, nous, supporters, avons un temps rêvé d'avoir une belle cerise sur le gâteau de ce MercatOM avec une possible arrivée de Cristiano Ronaldo sur la planète MARSeille. Car, si au départ  @BasileBilo a propulsé sur Twitter le hashtag #RonaldOM sous la forme d'une boutade en tête des sujets les plus postés sur twitter, dans les 10 derniers jours du marché des transferts, la liste des clubs susceptibles d'accueillir CR7 se réduisant de jour en jour, il serait démagogique d'affirmer que ce rêve était si loin de se produire. La piste a au moins été étudiée par le club, et d'après certains médias non démentis à cette heure, il y a bien eu des négociations avec Jorge Mendes et ses équipes jusqu'à la veille du tirage au sort de la phase de groupe de la Ligue des Champions.
Finalement, alors que Pablo Longoria informait McCourt du dernier bonus négocié par Mendes, l'américain a coupé (Mc)court les négociations. Ainsi, ce dossier, comme celui de Malinovski, aura montré que si “impossible n'est pas marseillais”, l'impossible de McCourt est immense !

Olympique de Marseille

Le frisson européen

Le mercato terminé, on peut se tourner avec impatience et gourmandise vers la Ligue des Champions. Le sort nous a désigné pour adversaires au sein du groupe D Tottenham, l'Eintracht Francfort et le Sporting. S'il convient de rester mesuré et prudent dans les pronostics  et l'analyse que l'on peut faire de ce groupe, on peut convenir qu'il ne s'agit pas a priori d'un groupe « de la mort » et que chaque match sera une réelle opportunité de prendre des points. A cet égard, les réceptions de Francfort et du Sporting seront décisives  quant aux ambitions que pourra nourrir notre OM. Pour tout le moins, l'OM possède un effectif bien mieux armé que lors de ses précédentes campagnes européennes de 2020 et de 2018. 

Bien sûr, les supporters d'autres écuries de Ligue 1 peuvent continuer à nous railler pour nos bilans nul et quasi nul lors de ces 2 dernières campagnes mais si on veut jouer à celui qui a la plus grosse, on peut rappeler à tout ce beau monde que si le football n'avait existé que depuis l'achat de Paris par le Qatar, en l'an 11 après QSG donc, l'OM compte une finale et une demi-finale européenne, soit autant que le club de la capitale pourtant hyperdopé financièrement et ayant la mainmise sur toutes les instances sportives où il est engagé.

Chaque campagne européenne est un nouveau chapitre à écrire dans le grand livre de l'OM et je suis certain que vous êtes impatients, tout comme moi, de découvrir quelle encre sera couchée sur les pages 2022 et 2023. Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule !