#Interview Thauvin se confie

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#Interview Thauvin se confie

Le Lundi 14 Mai 2018 à 21h50 par Casual Mars

Olympique de Marseille

Aujourd'hui dans le quotidien sportif L'ÉQUIPE, le meilleur buteur olympien s'est longuement confié, avant d'affronter l'Atletico Madrid en finale d'Europa League. Voici un résumé de son interview.

(Concernant la finale d'Europa League) Vous arrivez à profiter du moment ?
Oui, mais c'est l'extérieur qui nous met un peu de pression. Les médias, quand on croise quelqu'un, tout le monde parle de cette finale. J'essaie vraiment de prendre un peu de recul par rapport à tout ça.

Dans quel état d'esprit êtes-vous ? Excité, ou impatient ?
Je suis calme, relax et content. Parce que je m'apprête à jouer un match exceptionnel. 

L'Atlético de Madrid est un gros morceau, plus fort que les équipes que vous avez éliminées jusque-là.
C'est un grand club, une super équipe, de grands joueurs, un grand entraîneur, ils ont joué deux finales de Ligue des Champions, ils ont l'habitude des grands matches européens. Ils sont clairement favoris mais on fera le maximum pour créer la surprise.

C'est une équipe qui prend très peu de buts.
Oui, c'est un bloc bien organisé, solide, donc le peu d'occasions que l'on aura, il faudra les mettre.

Vous vous imaginez être le deuxième joueur de l'OM, après Basile Boli, à marquer un but en finale de Coupe d'Europe ?
Ça fait rêver, après, il ne faut pas rêver justement. Il faut se donner les moyens d'être au top, de faire un super match et on verra.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que l'OM n'a aucune chance ?
S'ils le pensent, ils ont leurs raisons mais sur un match tout est possible et l'espoir est là. Dans cette équipe il y a une âme, une force de caractère assez incroyable. On affiche un état d'esprit remarquable à tous les matches. Moi qui suis à l'intérieur du groupe, je vis quelque chose de magnifique cette saison, parce qu'il y a le terrain et en dehors, on est une bande de potes. On a tous envie de s'entraider, de donner le maximum pour le coéquipier. On en aura besoin plus que jamais pour la finale mercredi. À titre personnel, je tiens à remercier tous mes coéquipiers, ils m'ont fait vivre une saison magnifique autant sur le plan sportif qu'émotionnel.

Elle vient d'où, cette âme ?
Pour moi, c'est déjà le profil des joueurs qui composent l'équipe. Des joueurs d'expérience, des joueurs de caractère, de grands joueurs qui ont fait une super carrière et qui apportent beaucoup au groupe. Cette âme s'est construite un petit peu tous les jours. On apprend à gagner ensemble, à perdre ensemble, on est heureux ensemble, on pleure ensemble. On a tous compris que le collectif est le plus important, qu'il nous servirait à chacun, qu'il nous rendrait tous plus forts. C'est quelque chose que le coach nous a inculqué.

On dit que les grands matches sont pour les grands joueurs. Cette finale est donc pour vous et Payet ?
Je ne suis pas d'accord avec vous, si on le fait, on le fait tous ensemble. Le héros peut être celui qui sauve sur la ligne de but à la 90e minute.

Ces doutes qui continuent de vous escorter - que vous n'êtes pas assez présent dans les grands matches - cela vous agace-t-il ?
Je trouve surtout que c'est faux. J'ai réalisé un super match contre le PSG au Vélodrome, je fais une passe décisive à l'aller contre Monaco même si on prend une rouste, je fais un bon match contre Monaco au retour, je marque en quart de finale d'Europa League, en demi-finale. On ne peut pas plaire à tout le monde, je le sais bien. Mais si on veut m'attaquer, qu'on le fasse sur quelque chose de vrai. Donc ça me fait rire.

Ce discours sur le collectif n'est-il pas une manière de vous enlever la pression qui sera la vôtre avant la finale ?
Ce n'est pas une façon de me soulager. Si aujourd'hui on est en finale, on ne le doit pas à un ou deux joueurs. On le doit à tout le groupe. Je n'aime pas me mettre en avant.

En début de saison, Rudi Garcia était avare de compliments avec vous.
Il ne veut pas que je me repose sur mes acquis. Il me pousse à aller plus haut. Le coach parle aussi toujours des efforts défensifs pour les attaquants. Mais je pense que j'ai beaucoup donné toute la saison sur ce plan-là. Je n'ai jamais triché. Je peux attaquer tout le match, je l'ai fait contre le PSG, je l'ai fait un an avec Bielsa. J'en suis capable.

Au-delà de l'importance de vos coéquipiers, comment expliquez-vous ces statistiques et ce sens du but ?
Je me suis toujours procuré beaucoup d'occasions, le problème c'est que je ne les mettais pas toutes au fond. J'ai progressé aussi dans la dernière passe. Ce n'est pas seulement cette saison : l'année dernière j'ai mis 15 buts et donné 9 passes décisives en Ligue 1. Cette année c'est beaucoup mieux et il faudra que ce soit mieux l'année prochaine. J'ai été en réussite mais je me bats pour ça depuis des années. J'ai un début de carrière qui n'est pas celui de tout le monde. J'ai déjà connu l'échec à Newcastle, cela m'a beaucoup aidé, aujourd'hui je suis le plus heureux du monde quand j'entre sur le terrain.

Dans votre avenir à moyen terme, vous voulez gagner des titres ici, partir à l'étranger ? Y-a-t-il un championnat qui vous attire ?
J'ai faim de titre, c'est ce qu'on retient en fin de carrière. Il y a un grand match à jouer mercredi. Concernant les autres championnats, l'Espagne me fait rêver et j'aime bien l'Allemagne, car cela pourrait convenir à mon jeu. Mais je ne me pose pas de questions sur mon futur. J'ai eu un choix à faire dans le passé et j'ai fini par être malheureux. À l'avenir je prendrai bien le temps de réfléchir mais je suis très bien ici. Je ne suis pas pressé de partir.

Vous pouvez retrouver l'interview complète de Florian Thauvin dans l'édition de ce lundi 14 mai du quotidien L'ÉQUIPE.

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