Lettre ouverte à Dimitri Payet

Comme tous les supporters olympiens,  j'ai constaté une certaine tension entre Dimitri Payet et son entraîneur, André Villas-Boas la semaine dernière face à Montpellier. Et comme bon nombre de supporters, les glandes me sont montées lorsque j'ai vu que notre numéro 10 faisait encore des siennes. C'est la raison pour laquelle, à chaud, je viens m'adresser à ce dernier. 

Dimitri, si je t'écris aujourd'hui, c'est pour exprimer mon ressenti suite à ton comportement sur le terrain lors des deux dernière rencontres de Ligue 1 la semaine passée. Alors il est vrai, et ce serait injuste de ma part de ne pas le reconnaître, que pétri de qualités balle au pied, tu es. Mais, et tu le sais sûrement mieux que moi, sur un terrain et plus particulièrement chez le sportif de haut niveau, les qualités ne font pas tout. Non, ce qui m'agace au plus haut point Dimitri, c'est cette attitude affichée lors de ton but face à Montpellier avec ce regard lancé en direction de ton entraîneur ainsi que ce geste de la main lui signifiant qu'il était fou. Une chose Dimitri : Pour qui te prends-tu? Arriver en méforme totale à l'entraînement de reprise d'une part, et être absent pour le début de l'unique séance du lendemain d'autre part, n'est pas chose soumise à sanction? Et estime-toi heureux que le coach t'a à la bonne, car il y'a quelques années, un certain Marcelo Bielsa t'a tout bonnement renvoyé à la maison, là encore, pour ton manque d'implication. 

Juste à titre informatif, sache qu'une telle attitude vaut parfois avertissement ou licenciement chez bon nombre de gens qui te regardent le week-end voire plus, qui se saignent aux quatre veines pour te suivre autant à domicile qu'à l'extérieur... D'autant plus que parfaitement Dimitri, nous te connaissons. Nous savons, et toi aussi d'ailleurs, car tu l'as souvent répété en interview, que tu as un caractère de cochon et qu'il faut parfois te piquer pour te remettre dans le droit chemin. Si c'était la première fois que pareille chose se produisait, passe encore, et je t'aurais certainement pardonné facilement car après tout, des erreurs, tout le monde en commet, moi le premier. Mais là tu es coutumier du fait, et c'est aussi la raison pour laquelle je t'écris. 

Puis, vint ce match à Dijon, où tu te trouves encore une fois sur le banc des remplaçants. Loin de moi l'idée de créer quelconque polémique hein, mais permet-moi de douter de ton investissement après cet épisode avec ton entraîneur. Lorsque je te vois nonchalant, peu impliqué, et surtout tirer des coups de pieds de coins comme tu l'as si mal fait, pour ma part la coupe est pleine. 

Alors Dimitri, dire à grand coup de déclaration que « Marseillais a vie, tu es » que « L'OM c'est ta maison », je suis désolé de te dire que parler c'est très bien, mais le prouver ça l'est tout autant. Je te dis même mieux, si tu veux voir l'amour pour l'OM, regarde bien les virages et les parcages  lorsque tu entres sur la pelouse, pose-toi trente secondes et tu sauras véritablement les sacrifices et l'implication que cela engendre. Cet état d'esprit là Dimitri, je ne veux plus jamais te voir l'afficher, surtout que putain, lorsque tu es concerné, un sacré joueur tu es ! 

Pour finir, un philosophe Argentin a dit un jour que dans la vie, les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront aussi ce que tu as fait, mais la seule chose qu'ils n'oublieront pas, ce sont les émotions que tu leur as fait ressentir. Quand je lis cela Dimitri, je me dis qu'avec toutes les qualités que tu possèdes, « Fier d'être Marseillais » tu as de quoi leur faire dire...

Droit au but et Allez L'OM !