Montpellier 1-2 OM : Circulez, y a (presque) rien à voir ! (17/04/2011)

Actualité

Montpellier 1-2 OM
Circulez, y a (presque) rien à voir !

Le Dimanche 17 Avril 2011 par Bab Joo

Il faisait chaud cet après-midi sur Montpellier, et on sait la Mosson traditionnellement chaude-bouillante. On attendait un spectacle à l'image du match aller, quand les Marseillais avaient enflammé le Vel' lors d'une rencontre qui avait tourné à la démonstration de foot.

Las, on a eu droit à un vent tourbillonnant, et à une entame de match en forme de passe à dix, un coup à toi, un coup à moi, ni vu ni connu j' t' embrouille.

Le concours de coups-francs commence dès la cinquième minute, pour ne plus s'arrêter. Coups-francs plus ou moins dangereux de part et d'autre, mais plutôt plus que moins, et conclus par des contres tout aussi peu concluants.

Pendant ce temps, sur le terrain ? Ben il ne se passe rien. A l'OM, plus ça change, et plus c'est la même chose. On nous a gavés toute la semaine de discours redondants et parfaitement débiles sur le thème "petits arrangements entre amis" : Loulou Nicollin "offrirait" la victoire à l'OM en Championnat contre la Coupe de la Ligue une semaine plus tard. Ben heureusement qu'il nous la donne, ce brave homme, qu'est-ce que ça serait sinon ?
Une seule occasion de part et d'autre en 45 minutes : Stéphane Lannoy lui-même en baille tellement d'ennui qu'il n'a manifestement pas envie de s'éterniser sur la pelouse, et renvoie tout le monde au vestiaire après... 25 secondes d'arrêts de jeu.

La seconde période s'ouvre sur cette interrogation : va-t-on pouvoir finir tranquillement notre sieste ?
C'est bien parti pour, du moins pendant les vingt premières minutes, jusqu'à un contre Montpelliérain et une reprise de volée de Giroud, qui ouvre la marque pour les Pailladins à la 64ème minute.
Acculés, les hommes de Didier Deschamps n'ont d'autre choix que de réagir, ce qu'ils ne se privent pas de réaliser : moins de cinq minutes après le coup de massue qui aurait pu signer la fin des ambitions marseillaises cette saison, Gignac, superbement servi par un Benoît Cheyrou décidément décisif en cette fin de saison, égalise pour les Phocéens et renverse le cours du match, qui s'emballe enfin.

On peut toutefois se poser quelques questions : est-il normal, de la part d'un champion en titre et candidat déclaré à sa propre succession, de se montrer aussi attentiste et de ne jamais faire le jeu ? D'avoir besoin d'être menacé pour avancer ?

Quoi qu'il en soit, les Marseillais repartent de l'avant dans ce dernier quart d'heure. Au kilomètre lancé, Loïc Rémy se montre le plus rapide : El Kaoutari est obligé de l'accrocher par le maillot pour l'empêcher de marquer... dans la surface de réparation : péno logique pour l'OM, à la 81ème.
Mais Loïc Rémy fond un fusible et décide de se faire justice lui-même : il colle une baffe à son adversaire : la sanction est immédiate : carton rouge. Ainsi que contre El Kaoutari qui pour sa part, collecte son second jaune. Et comme on n'arrête pas un grand nawak qui gagne - ou pas - ça chauffe aussi sur le banc : l'adjoint de Girard est donc à son tour prié d'aller voir ailleurs si on y est.
Pendant ce temps, Taye Taïwo le prend, ainsi que quarante-deux kilomètres d'élan, sans doute pour rendre hommage à sa façon aux marathoniens qui suent dans les ruelles en pente de Marseille, et transforme grâce à un missile qui ramène les hommes de DD à un point du leader et les met à l'abri d'une éventuelle victoire Lyonnaise ce soir.

Bref : l'OM joue mal. L'OM est mené... mais comme d'hab', l'OM gagne. Est-ce suffisant ? Peut-être pas pour les supporters de foot. Mais pour les supporters de l'OM, certainement.

La rencontre

Montpellier - Marseille

Championnat - Journée 31
Dim 17/04 à 17H00/2011
Feuille de match - Historique