En défense, on se défend ! (23/12/2011)

Actualité

En défense, on se défend !

Le Vendredi 23 Décembre 2011 par pyrOMan

Quand on me parle de défense, il me vient spontanément en tête un dicton : "La meilleure défense, c'est l'attaque !". Oui mais voilà, ce proverbe semble dépassé, il a rouillé, est devenu vétuste, tout du moins dans le football actuel et plus particulièrement à l'OM. On ne va pas revenir sur le débat Didier Deschamps, mais force est de constater que depuis son arrivée, l'OM se construit autour d'un bloc défensif solide et athlétique.

Olympique de Marseille

Dressons donc un premier bilan sans langue de bois à la mi-saison, alors que le foie gras cherche encore preneur dans le réfrigérateur et que le petit Jésus gigote dans le ventre de Marie. Souvent décriée notamment sur les côtés, aussi surprenant que cela puisse paraître, la défense marseillaise est la troisième du championnat de France avec une unité de plus encaissée par rapport au leader qata... parisien et au TFC. Effectivement, l'OM, avec 18 pions encaissés tourne à une moyenne inférieure à un but par match, un résultat somme toute satisfaisant. On notera en outre qu'à la même époque les hommes de la Desche en étaient ni plus ni moins qu'au même total la saison passée. Vous l'aurez compris, malgré toutes les critiques attribuées plus ou moins à juste titre, la défense olympienne est en état de marche.

Pour commencer, intéressons nous au dernier défenseur : le gardien de but. Après un gros passage à vide en début de saison et quelques boulettes, Steve Mandanda a retrouvé son réel niveau au fil des matchs. Plus régulier, plus décisif tout simplement, le capitaine olympien redevient l'hOMme exemplaire que l'on connaît. Toujours aussi bon dans les airs (il n'y a qu'à voir sa claquette face à Nancy mardi dernier) et sur les tirs "à bout portant", El Phenomeno doit néanmoins soigner son jeu au pied. Une occasion en or se présente à lui, pour le repas de Noël, pourquoi ne pas tenter d'envoyer la belle-mère dans la piscine ? Après, je ne veux pas m'initier dans son ménage, mais avouez que l'occasion est belle...
Si par malheur la belle-mère fait de la résistance ou pire, qu'elle le maîtrise, pas de panique, Gennaro est là ! Tout fraîchement arrivé de l'AS Nancy Lorraine, les occasions de briller sont rares pour Bracigliano, mis à part dans la prestigieuse coupe de la Ligue où il a les clés du camion marseillais (enfin pour la finale ça reste à voir, faudrait pas pousser non plus). Alors, le trentenaire, réaliste, a décidé d'apporter son expérience au vestiaire. Si vous aimez les détails croustillants sachez qu'il devrait faire une pub pour les machines à coudre Singer : "La doublure sous toutes ses coutures". Enfin, avec la venue de ce dernier, notre cher brésilien Andrade n'est plus que le troisième couteau, il pourra toutefois se venger sur sa femme.

Passons à présent aux latéraux, sans doute le poste le plus décrié en défense comme je l'ai dit précédemment. Il faut dire qu'en début de saison c'était le cirque, Fanni d'un côté faisait le clown à sa façon : au lieu de mettre des nez rouges il prenait des biscottes de la même couleur. A croire qu'il voulait se placer en embuscade entre Rool et Jeunechamp dans le palmarès. De l'autre côté Morel nous gratifiait de sa polyvalence sur la piste aux étoiles. Tantôt dompteur, tantôt magicien, il essayait tour à tour de diriger le ballon et arrivait également à disparaître du terrain. Bref, du grand art !
Mais fort heureusement les tendances zapatesques de nos latéraux se sont quelque peu estompées. Je ne sais pas encore si c'est la concurrence relative qui s'est installée avec Djimi Traoré ou son repositionnement pendant quelques matchs un cran plus haut au poste de milieu, mais sans être transcendant, Jérémy Morel fait désormais son boulot. S'il n'a pas encore le niveau d'Eric Abidal, l'ancien lorientais semble s'être un peu mieux adapté, meilleur dans les duels. Le natif de la Réunion semble en fait mieux dans ses basques... vous me direz c'est normal pour un randonneur ! Je rajouterais que certaines mauvaises langues disent qu'il n'a jamais quitté ses Columbia, je ne m'associerais pas à ces êtres indignes.

Sans transition en parlant de basque, voilà donc que César Azpilicueta se dresse sur notre route. Remis de sa très grave blessure au genou, en concurrence avec l'ancien bleu - qui en met désormais - Rod Fanni, il a fini par en venir à bout et s'est imposé comme le titulaire en puissance. Médiocre en début de saison, il lui a fallu deux ou trois mois pour se remettre dans le bain. Azpi donne l'impression de revenir à son meilleur niveau celui-là même qui lui permettrait à terme d'être le digne héritier de Ramos à la Roja. On n'en est pas encore là, mais César Hoover est sur la pente ascendante et la concurrence dont on louait les qualités à l'aube de cet exercice 2011/2012 semble enfin porter ses fruits. Si senor !

Enfin, intéressons nous aux durs à cuire, aux videurs de boîte de nuit : les hommes composant l'axe central. C'est avec l'oeil moite que je débute cette partie. Effectivement un homme ayant passé cinq saisons dans la maison olympienne s'en est allé, sans se presser comme on dit. S'il nous a bien rendu service jusque 2008, il y a trois ans de cela, il a décidé de se reconvertir. L'infirmerie allait devenir son terrain de jeu favori, les fauteuils étant plus confortables. Julien Rodriguez nous a donc quitté il y a environ un mois de cela, il laisse tout de même sur la paille trois infirmières, deux médecins et un kiné. Dur !

L'Olympique de Marseille doit donc désormais se débrouiller sans lui, je ne sais pas encore réellement s'il y arrivera. Souleymane Diawara est un homme de défi, ça ne m'étonnerait pas qu'il le relève. Pas au mieux en fin d'été, certains le trouvaient carrément grillé. Pour sa part il avouait lui-même avoir légèrement failli pendant l'été, mais Souley is back ! Effectivement, le sénégalais redevient le roc que l'on connaissait : intraitable dans les duels, il impose son physique et en impose tout simplement. A coups de grands tacles, il fait à nouveau vibrer le peuple marseillais. Si son entente avec Nkoulou n'a rien à envier à celle qu'il entretenait avec M'Bia, il pourrait être la victime collatérale d'un retour prémédité de ce dernier au poste de défenseur central. Sa reconversion en tant que coiffeur pourrait survenir plus tôt que prévu. Effectivement avec sa participation à la CAN en janvier prochain, Steph' M'Bia et Nkoulou tous deux éliminés de la compet' pourraient former un duo inédit dans l'axe mais sans doute loin d'être provisoire. Nkoulou justement, cet homme deviendra grand ! Arrivé cet été du Rocher, il n'a pas fait la moule qui y reste accRochée. Nicolas Nkoulou, à peine 22 ans, s'est adapté à la vitesse d'un éclair à l'environnement marseillais si particulier. S'il y aura un Nico gagnant en 2012 je mettrais bien mes économies sur lui tant il en impose ! Bon dans les duels, tout comme dans le placement, ce dernier possède aussi une technique hors du commun pour un défenseur central. Excellent à la relance il est sans nul doute LA bonne affaire du mercato d'été ! De plus, sur la Canebière, il impose déjà le respect et inspire la confiance.

En l'absence de son fêtard sénégalais, l'OM ne pourrait alors compter que sur Nkoulou, Fanni et M'Bia repositionné en conséquence à ce poste-là. Derrière eux dans la hiérarchie, on pourrait envisager de voir Traoré dans l'axe, mais ça parait tout de même inconcevable. C'est pourquoi un renfort dans ce secteur ne serait pas de refus. Affaire à suivre sur OM-Passion.com...


Forza, qui vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année ainsi qu'à la belle-mère de Captain Mandanda et la femme de notre cher Elinton.