Actualité
L'édito du mois - Janvier 2012
Le Dimanche 01 Janvier 2012 par Kaio Shin
J'en ai marre d'avoir tout le temps raison. C'est vrai, vous n'imaginez pas à quel point c'est fatiguant. Surtout quand la prophétie va à l'encontre de ses propres intérêts, c'est-à-dire le bien de l'OM. Je fais bien sûr allusion à l'édito du mois dernier. Nous venions de battre le QSG 3-0. J'ai été le seul (ou l'un des seuls) à ne pas m'enflammer. Je disais (et je le dis encore) que l'OM n'avait pas le niveau pour finir au-dessus de la quatrième place. Certains m'ont clairement pris pour un fou. Mon génie n'est pourtant plus à prouver. Après cette victoire et celle à Dortmund, j'ai lu et entendu des trucs totalement incroyables. "L'OM enfin et définitivement lancé" ; "L'OM de retour dans la course au titre" ; "L'OM retrouve son jeu"... Et ce ne sont pas nos résultats du mois de décembre qui risquent de calmer cet élan d'optimisme béat. Je suis toujours consterné devant la capacité des gens (Google Translate Sat -> Français / Gens = Footix) à ne s'attarder que sur un résultat brut, sans analyser le contenu, pourtant bien plus révélateur sur le niveau d'une équipe et ses résultats à long-terme...
Les faits me donnèrent donc raison rapidement, dès le match contre Bordeaux (vous l'aurez compris, ceci est le début du récap' du mois de décembre). J'avais souligné l'incapacité de nos joueurs à se remettre en question après chaque match. Nous en avons eu la preuve contre les vignerons. Deux victoires probantes, il n'en fallait pas plus aux joueurs pour retomber dans leurs travers, toujours les mêmes : relâchement, manque de mouvement, d'application, de concentration... Résultat, un match atroce qui accouche d'un 0-0 affligeant, contre une équipe dont Cheikh Diabaté est le taulier de l'attaque. Saisissez-vous l'ampleur du drame ? Arrive Lorient. Là encore, les faits me donnent raison. Pas par le résultat cette fois-ci, mais par le scénario du match. Pendant 75 minutes, il n'y a rien. Mais VRAIMENT rien ! Les olympiens marchent sur le terrain, semblent n'être même pas concernés par le match. Ce qui devait arriver arriva : Lorient marque. Et là, miracle. Nos joueurs se réveillent, courent, se font des passes (dans les pieds !), font des appels, et parviennent même à renverser la situation. N'est-ce pas la preuve ultime que mon raisonnement est incontestablement génial ? Ces pauvres types ont constamment besoin d'une piqûre de rappel, d'un événement négatif pour, enfin, daigner se bouger le fion. Nouvelle démonstration à Nancy. On marque, on se relâche, on prend un but à la con dans la foulée. Et là encore, hop, les joueurs se réveillent soudainement et marquent le deuxième but aussitôt ! Une équipe capable de terminer sur le podium n'attend pas d'être dans la merde pour prendre conscience qu'elle pue (cette métaphore est vraiment minable). Une équipe capable d'être championne de France ne réagit pas, elle agit. Cet état d'esprit lamentable ajouté à la qualité toute relative de notre effectif, nous avons donc une équipe qui terminera au mieux quatrième dans ce championnat où les leaders n'ont jamais eu un rythme aussi élevé. Et je jure de m'excuser publiquement auprès des joueurs et des optimistes/naïfs si je me trompe (mais ça n'arrivera pas hinhin).
Bref, je ne vais pas faire un copier/coller de l'édito de décembre, alors parlons de choses un peu plus joyeuses, le match à Dortmund (au passage, encore un match dans lequel nous avons attendu d'être au pied du mûr pour se sortir les doigts. Désolé, pas pu m'en empêcher). Personnellement, je n'ai pas vibré. Je suis un mec blasé de l'OM actuellement, et il m'en faudra beaucoup, de matchs comme ça, pour me faire oublier notre début de saison pitoyable. Mais je ne peux nier que ce match est entré dans la légende du club au même titre que la victoire à Liverpool ou le retournement de situation contre la Corogne en 2005. Et puis battre des allemands est toujours réjouissant, ne nous le cachons pas. Le meilleur moment de la soirée étant bien sûr la tête des joueurs de l'Olympiakos en apprenant le résultat (Oui je suis un gros sadique). Il me reste à évoquer le match à Caen, en ouverture de ce mois décembre. Que dire... Ben rien en fait, c'est trop loin, je m'en fous, et vous aussi. Bref, je termine avec LA bonne nouvelle de ce mois de décembre sur le plan individuel : l'avènement de Morgan Amalfitano. Nous savions tous de quoi ce joueur était capable, et je l'ai toujours considéré comme notre meilleure recrue. Mais, le voyant avoir du mal à s'imposer, à se lâcher et ne pas saisir les occasions de démontrer son talent, j'ai commencé à douter de lui. Je me suis demandé s'il n'était pas à ajouter à la longue liste des "faux-bons joueurs", ces mecs qui flambent dans des clubs moyens et qui deviennent quelconques chez nous. Mais non, définitivement non, ce joueur à tout d'un grand. Sa qualité de centre exceptionnelle est une arme redoutable, surtout quand on dispose d'un joueur aussi bon de la tête que Rémy. Et je ne peux m'empêcher de repenser avec amusement à ceux qui me soutenaient, en début de saison, qu'il n'était pas fait pour jouer sur un côté. Encore une fois, j'ai eu raison (Oui, en plus d'être sadique j'ai des chevilles énormes). Et ce mec a le profil parfait pour un club comme l'OM : assez bon pour s'imposer chez nous, mais pas assez pour attirer la convoitise de clubs plus huppés. Et il va sur ses 27 ans. Nous pouvons donc légitimement penser que ce joueur est bien parti pour être l'un des tauliers du club pour les trois ou quatre saisons à venir...
Bien, voyons maintenant ce qui nous attend en ce premier mois de la dernière année de l'humanité. Comme d'habitude, janvier sera avant-tout le mois des coupes nationales, et notamment de la Coupe de France, compétition que les phocéens débuteront au Stade de France contre le Red Star. 23 ans que nous ne l'avons pas gagnée, ça commence à faire long et c'est inacceptable pour un club comme l'OM. Alors j'espère que pour une fois, nous la jouerons à fond, même si je me fais peu d'illusions à ce sujet. Mais j'y reviendrai plus tard dans cet édito. Il y aura aussi la Coupe de la Ligue. Là, il y a un gros coup à jouer. Nous irons sur le terrain de Caen en 1/4, autant dire que c'est faisable. Pas simple (quel match peut être qualifié de "simple" pour l'OM aujourd'hui ?), mais faisable. Et déjà fait début décembre d'ailleurs. Dans le même temps, Lille et Lyon s'affronteront. Si l'OM passe, il n'y aura donc plus qu'un seul cador sur sa route. Souhaitons que ce soit Lyon d'ailleurs, cet adversaire est bien moins coriace que Lille. Ou disons plutôt qu'il a plus de facilité à parfois faire de la daube que le club nordiste. L'idéal serait d'accueillir les lyonnais au Vélodrome en 1/2 et d'affronter l'une des équipes bidons restantes en finale. Pourquoi tant d'espoir pour la "Coupe Machin" me direz vous. Et bien tout simplement parce que c'est un titre, et un grand club ne crache sur AUCUN titre, aussi mineur soit-il. Oui je sais, vaut mieux gagner le championnat plutôt que la Coupe de la Ligue. Mais il vaut mieux aussi gagner la Coupe de la Ligue plutôt que rien. Et nous ne sommes de toute façon pas en mesure de faire les difficiles actuellement. Passons au championnat, qui ne nous offrira que deux matchs ce mois-ci, mais pas des matchs de merde, il faut bien le dire. Lille au Vélodrome et Rennes à Rennes. Il n'y a pas 36 possibilités. Il n'y en a que deux, en fait. Soit nous négocions bien ces deux matchs, et nous revenons vraiment dans la course au podium, soit nous sombrons comme lors des matchs aller. Vous ne serez pas surpris, je penche pour la deuxième option. Je suis très péssimiste, et je pense que ce mois de janvier calmera définitivement ceux qui pensent l'OM capable de viser haut. En fait, si nous prenons plus de deux points sur ces deux rencontres, nous pourrons parler de miracle.
Revenons donc plus en longueur sur la Coupe de France. J'ai eu une vision. Autant vous prévenir, c'est pas marrant. C'est le genre de vision cauchemardesque qui divise votre esprit par zéro et vous fait pousser une veine dans le front. Alors les dépressifs, suicidaires et autres personnes perturbées intérieurement et proches de l'implosion mentale, ne lisez pas ce qui suit. Bien, l'action se déroule à l'occasion du second tour de la Coupe de France. Après avoir battu non sans mal le Red Star sur le score de 1-0 aux tirs-aux-buts, le sort nous oppose à l'épouvantail de la compétition, l'AS Prix-lès-Mézières. Dans cette petite ville de 1300 habitants, c'est l'effervescence. Ballons, drapeaux, fanions... Tout y passe. Jacky, le barman du coin, ose même une affiche "OM on t'attend" sur la devanture de son établissement, point de rendez-vous de tous les supporters du club local. Jacky, il n'aime pas l'OM. Devant la caméra de France 3 Champagne-Ardenne, il gratifie ses clients de sa phrase philosophique type : "l'OM c'est les magouilles, le fric... Nous au moins, on joue avec le coeur". Ses compagnons de beuverie, même pas perturbés par son haleine à faire cailler un yaourt, applaudissent, alors Jacky s'enhardit et s'emploie à créer une atmosphère de tension et d'hostilité. "Les marseillais vont découvrir de quel bois on se chauffe aux Mézières !" Nous voilà prévenus.
Le jour du match arrive. Le Stade Honoré de Saint-Paul Berchon n'étant pas aux normes avec ses 74 places dont 12 assises et 7 couvertes, la rencontre se déroule donc à Sedan. 18 000 supporters en folie. La compo olympienne tombe. Didier Deschamps avait prévenu dans la semaine : "on joue toutes les compétitions à fond". Cela se vérifie : Bracigliano remplace Mandanda, Jean-Philippe Sabo est titulaire, tout comme Chris Gadi et Florian Moulet. Rod Fanni est capitaine. La première mi-temps est un calvaire, il fait froid, il n'y a pas de jeu, et on se fait chier. Seul un tir de Sylvain Abad-Nang, attaquant vedette des Mézières (3 buts en 12 matchs de DH cette saison), provoque un frisson dans les travées de Louis-Dugauguez. Passablement agacé par l'apathie de ses joueurs, Didier Deschamps lance tous ses atouts dans la bataille. Billel Omrani et Djimi Traoré font donc leur entrée à la 60 ème minute. La conséquence de ce coaching audacieux ne se fait pas attendre. Les olympiens poussent, et Omrani est proche de marquer, mais Jean-Patrick Boubert, gardien de 43 ans, au club depuis deux décennies et véritable idole pour les supporters, est dans un état d'euphorie provoqué par le côté exceptionnel de la situation. D'un habile réflexe, il repousse sur son poteau droit la frappe d'Omrani avec son épaule gauche.
84 ème minute. Toujours 0-0. Simon Jean-Bernard, 25 ans, entre en jeu. "SJB", comme le surnomment les fans, c'est un peu la figure emblématique de Prix-Lès-Mézières depuis qu'il a terminé troisième du championnat des Ardennes du chamboule-tout. Le public gronde de plaisir. Il est même proche de l'orgasme quand Hakim Chaouchi est fauché dans la surface par Sabo et obtient un pénalty. Simon Jean-Bernard saisit le ballon et le pose sur le point de pénalty. Une tempête tropicale s'abat sous son crâne, il prend en effet conscience de la situation. Son tir frappe le poteau avant de rebondir sur le cul de Bracigliano. But. L'OM est mené 1-0, et ne reviendra pas malgré une dernière tentative de Sabo. Le cauchemar continue le lundi suivant. Jean-Pierre Pernault ouvre son JT sur "le formidable exploit des formidables AMATEURS de Prix-Lès-Mézières qui prouvent encore une fois qu'on peut s'en sortir avec des VALEURS et sans ARGENT", le tout bien sûr avec un petit sourire en coin qui retient péniblement un "bien fait pour votre gueule les connards bourrés de fric". L'Equipe en fait également sa une. La belle histoire se termine par la signature de Simon Jean-Bernard à Lorient, qui aura donc la chance de jouer 3 matchs en CFA avant de revenir dans son club de toujours. C'est à ce moment que je sursaute, plein de sueur, avec la veine dans le front tout ça... Ouf, ce n'était qu'un cauchemar. Ou pas...
Sat, auteur de "L'OM se fait fourrer par des gueux" Vol.1
Les faits me donnèrent donc raison rapidement, dès le match contre Bordeaux (vous l'aurez compris, ceci est le début du récap' du mois de décembre). J'avais souligné l'incapacité de nos joueurs à se remettre en question après chaque match. Nous en avons eu la preuve contre les vignerons. Deux victoires probantes, il n'en fallait pas plus aux joueurs pour retomber dans leurs travers, toujours les mêmes : relâchement, manque de mouvement, d'application, de concentration... Résultat, un match atroce qui accouche d'un 0-0 affligeant, contre une équipe dont Cheikh Diabaté est le taulier de l'attaque. Saisissez-vous l'ampleur du drame ? Arrive Lorient. Là encore, les faits me donnent raison. Pas par le résultat cette fois-ci, mais par le scénario du match. Pendant 75 minutes, il n'y a rien. Mais VRAIMENT rien ! Les olympiens marchent sur le terrain, semblent n'être même pas concernés par le match. Ce qui devait arriver arriva : Lorient marque. Et là, miracle. Nos joueurs se réveillent, courent, se font des passes (dans les pieds !), font des appels, et parviennent même à renverser la situation. N'est-ce pas la preuve ultime que mon raisonnement est incontestablement génial ? Ces pauvres types ont constamment besoin d'une piqûre de rappel, d'un événement négatif pour, enfin, daigner se bouger le fion. Nouvelle démonstration à Nancy. On marque, on se relâche, on prend un but à la con dans la foulée. Et là encore, hop, les joueurs se réveillent soudainement et marquent le deuxième but aussitôt ! Une équipe capable de terminer sur le podium n'attend pas d'être dans la merde pour prendre conscience qu'elle pue (cette métaphore est vraiment minable). Une équipe capable d'être championne de France ne réagit pas, elle agit. Cet état d'esprit lamentable ajouté à la qualité toute relative de notre effectif, nous avons donc une équipe qui terminera au mieux quatrième dans ce championnat où les leaders n'ont jamais eu un rythme aussi élevé. Et je jure de m'excuser publiquement auprès des joueurs et des optimistes/naïfs si je me trompe (mais ça n'arrivera pas hinhin).
Bref, je ne vais pas faire un copier/coller de l'édito de décembre, alors parlons de choses un peu plus joyeuses, le match à Dortmund (au passage, encore un match dans lequel nous avons attendu d'être au pied du mûr pour se sortir les doigts. Désolé, pas pu m'en empêcher). Personnellement, je n'ai pas vibré. Je suis un mec blasé de l'OM actuellement, et il m'en faudra beaucoup, de matchs comme ça, pour me faire oublier notre début de saison pitoyable. Mais je ne peux nier que ce match est entré dans la légende du club au même titre que la victoire à Liverpool ou le retournement de situation contre la Corogne en 2005. Et puis battre des allemands est toujours réjouissant, ne nous le cachons pas. Le meilleur moment de la soirée étant bien sûr la tête des joueurs de l'Olympiakos en apprenant le résultat (Oui je suis un gros sadique). Il me reste à évoquer le match à Caen, en ouverture de ce mois décembre. Que dire... Ben rien en fait, c'est trop loin, je m'en fous, et vous aussi. Bref, je termine avec LA bonne nouvelle de ce mois de décembre sur le plan individuel : l'avènement de Morgan Amalfitano. Nous savions tous de quoi ce joueur était capable, et je l'ai toujours considéré comme notre meilleure recrue. Mais, le voyant avoir du mal à s'imposer, à se lâcher et ne pas saisir les occasions de démontrer son talent, j'ai commencé à douter de lui. Je me suis demandé s'il n'était pas à ajouter à la longue liste des "faux-bons joueurs", ces mecs qui flambent dans des clubs moyens et qui deviennent quelconques chez nous. Mais non, définitivement non, ce joueur à tout d'un grand. Sa qualité de centre exceptionnelle est une arme redoutable, surtout quand on dispose d'un joueur aussi bon de la tête que Rémy. Et je ne peux m'empêcher de repenser avec amusement à ceux qui me soutenaient, en début de saison, qu'il n'était pas fait pour jouer sur un côté. Encore une fois, j'ai eu raison (Oui, en plus d'être sadique j'ai des chevilles énormes). Et ce mec a le profil parfait pour un club comme l'OM : assez bon pour s'imposer chez nous, mais pas assez pour attirer la convoitise de clubs plus huppés. Et il va sur ses 27 ans. Nous pouvons donc légitimement penser que ce joueur est bien parti pour être l'un des tauliers du club pour les trois ou quatre saisons à venir...
Bien, voyons maintenant ce qui nous attend en ce premier mois de la dernière année de l'humanité. Comme d'habitude, janvier sera avant-tout le mois des coupes nationales, et notamment de la Coupe de France, compétition que les phocéens débuteront au Stade de France contre le Red Star. 23 ans que nous ne l'avons pas gagnée, ça commence à faire long et c'est inacceptable pour un club comme l'OM. Alors j'espère que pour une fois, nous la jouerons à fond, même si je me fais peu d'illusions à ce sujet. Mais j'y reviendrai plus tard dans cet édito. Il y aura aussi la Coupe de la Ligue. Là, il y a un gros coup à jouer. Nous irons sur le terrain de Caen en 1/4, autant dire que c'est faisable. Pas simple (quel match peut être qualifié de "simple" pour l'OM aujourd'hui ?), mais faisable. Et déjà fait début décembre d'ailleurs. Dans le même temps, Lille et Lyon s'affronteront. Si l'OM passe, il n'y aura donc plus qu'un seul cador sur sa route. Souhaitons que ce soit Lyon d'ailleurs, cet adversaire est bien moins coriace que Lille. Ou disons plutôt qu'il a plus de facilité à parfois faire de la daube que le club nordiste. L'idéal serait d'accueillir les lyonnais au Vélodrome en 1/2 et d'affronter l'une des équipes bidons restantes en finale. Pourquoi tant d'espoir pour la "Coupe Machin" me direz vous. Et bien tout simplement parce que c'est un titre, et un grand club ne crache sur AUCUN titre, aussi mineur soit-il. Oui je sais, vaut mieux gagner le championnat plutôt que la Coupe de la Ligue. Mais il vaut mieux aussi gagner la Coupe de la Ligue plutôt que rien. Et nous ne sommes de toute façon pas en mesure de faire les difficiles actuellement. Passons au championnat, qui ne nous offrira que deux matchs ce mois-ci, mais pas des matchs de merde, il faut bien le dire. Lille au Vélodrome et Rennes à Rennes. Il n'y a pas 36 possibilités. Il n'y en a que deux, en fait. Soit nous négocions bien ces deux matchs, et nous revenons vraiment dans la course au podium, soit nous sombrons comme lors des matchs aller. Vous ne serez pas surpris, je penche pour la deuxième option. Je suis très péssimiste, et je pense que ce mois de janvier calmera définitivement ceux qui pensent l'OM capable de viser haut. En fait, si nous prenons plus de deux points sur ces deux rencontres, nous pourrons parler de miracle.
Revenons donc plus en longueur sur la Coupe de France. J'ai eu une vision. Autant vous prévenir, c'est pas marrant. C'est le genre de vision cauchemardesque qui divise votre esprit par zéro et vous fait pousser une veine dans le front. Alors les dépressifs, suicidaires et autres personnes perturbées intérieurement et proches de l'implosion mentale, ne lisez pas ce qui suit. Bien, l'action se déroule à l'occasion du second tour de la Coupe de France. Après avoir battu non sans mal le Red Star sur le score de 1-0 aux tirs-aux-buts, le sort nous oppose à l'épouvantail de la compétition, l'AS Prix-lès-Mézières. Dans cette petite ville de 1300 habitants, c'est l'effervescence. Ballons, drapeaux, fanions... Tout y passe. Jacky, le barman du coin, ose même une affiche "OM on t'attend" sur la devanture de son établissement, point de rendez-vous de tous les supporters du club local. Jacky, il n'aime pas l'OM. Devant la caméra de France 3 Champagne-Ardenne, il gratifie ses clients de sa phrase philosophique type : "l'OM c'est les magouilles, le fric... Nous au moins, on joue avec le coeur". Ses compagnons de beuverie, même pas perturbés par son haleine à faire cailler un yaourt, applaudissent, alors Jacky s'enhardit et s'emploie à créer une atmosphère de tension et d'hostilité. "Les marseillais vont découvrir de quel bois on se chauffe aux Mézières !" Nous voilà prévenus.
Le jour du match arrive. Le Stade Honoré de Saint-Paul Berchon n'étant pas aux normes avec ses 74 places dont 12 assises et 7 couvertes, la rencontre se déroule donc à Sedan. 18 000 supporters en folie. La compo olympienne tombe. Didier Deschamps avait prévenu dans la semaine : "on joue toutes les compétitions à fond". Cela se vérifie : Bracigliano remplace Mandanda, Jean-Philippe Sabo est titulaire, tout comme Chris Gadi et Florian Moulet. Rod Fanni est capitaine. La première mi-temps est un calvaire, il fait froid, il n'y a pas de jeu, et on se fait chier. Seul un tir de Sylvain Abad-Nang, attaquant vedette des Mézières (3 buts en 12 matchs de DH cette saison), provoque un frisson dans les travées de Louis-Dugauguez. Passablement agacé par l'apathie de ses joueurs, Didier Deschamps lance tous ses atouts dans la bataille. Billel Omrani et Djimi Traoré font donc leur entrée à la 60 ème minute. La conséquence de ce coaching audacieux ne se fait pas attendre. Les olympiens poussent, et Omrani est proche de marquer, mais Jean-Patrick Boubert, gardien de 43 ans, au club depuis deux décennies et véritable idole pour les supporters, est dans un état d'euphorie provoqué par le côté exceptionnel de la situation. D'un habile réflexe, il repousse sur son poteau droit la frappe d'Omrani avec son épaule gauche.
84 ème minute. Toujours 0-0. Simon Jean-Bernard, 25 ans, entre en jeu. "SJB", comme le surnomment les fans, c'est un peu la figure emblématique de Prix-Lès-Mézières depuis qu'il a terminé troisième du championnat des Ardennes du chamboule-tout. Le public gronde de plaisir. Il est même proche de l'orgasme quand Hakim Chaouchi est fauché dans la surface par Sabo et obtient un pénalty. Simon Jean-Bernard saisit le ballon et le pose sur le point de pénalty. Une tempête tropicale s'abat sous son crâne, il prend en effet conscience de la situation. Son tir frappe le poteau avant de rebondir sur le cul de Bracigliano. But. L'OM est mené 1-0, et ne reviendra pas malgré une dernière tentative de Sabo. Le cauchemar continue le lundi suivant. Jean-Pierre Pernault ouvre son JT sur "le formidable exploit des formidables AMATEURS de Prix-Lès-Mézières qui prouvent encore une fois qu'on peut s'en sortir avec des VALEURS et sans ARGENT", le tout bien sûr avec un petit sourire en coin qui retient péniblement un "bien fait pour votre gueule les connards bourrés de fric". L'Equipe en fait également sa une. La belle histoire se termine par la signature de Simon Jean-Bernard à Lorient, qui aura donc la chance de jouer 3 matchs en CFA avant de revenir dans son club de toujours. C'est à ce moment que je sursaute, plein de sueur, avec la veine dans le front tout ça... Ouf, ce n'était qu'un cauchemar. Ou pas...
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