OM - Caen : La plaisanterie a assez duré (17/04/2012)

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OM - Caen
La plaisanterie a assez duré

Le Mardi 17 Avril 2012 par Kaio Shin

Trois matchs sans victoire en Ligue 1, c'est déjà beaucoup pour un club comme l'OM. Cinq, c'est inadmissible. Nous en sommes à 10. Quel qualificatif utiliser pour cette série ? Nous avons touché le fond, et la victoire en Coupe de la Ligue, qui a sauvé les meubles, ne doit pas nous faire oublier que la maison est toujours en flammes. Il reste sept matchs à l'OM en Ligue 1. Sept matchs, soit 21 points. Insuffisant pour accrocher le podium, objectif illusoire depuis l'automne, mais largement assez pour transformer une saison catastrophique en saison correcte.

Une victoire, c'est tout ce dont nous avons besoin, ce mercredi, contre Caen. Nous ne réclamons pas un spectacle flamboyant et des envolées collectives provoquant une fracture nette de l'oeil droit. Nous savons depuis longtemps que cette équipe en est incapable. Trois points, c'est tout. Contre le 17ème de Ligue 1. Est-ce trop demandé ? Nous pouvons nous poser la question. Toujours est-il que l'OM n'a pas le choix. S'il ne veut pas obtenir son pire classement final depuis... 11 ans, il doit désormais enchaîner les victoires. Et cela commence contre Caen. Il n'y a plus de temps à perdre, car le cinquième est déjà loin. La sauvegarde d'un certain prestige et de l'honneur du club n'est pas la seule raison qui rend indispensable un sursaut en championnat. Il y a aussi ces 4M€, qui séparent le 10ème du 5ème. 4M€, c'est le salaire annuel d'André-Pierre Gignac. C'est aussi le recrutement d'un joueur correct l'été prochain. C'est peut-être aussi une bonne partie de l'indemnité de départ de Didier Deschamps. Bref, c'est une somme dont nous avons besoin. Pour ce match, Didier Deschamps devrait aligner une majorité de titulaires. André Ayew, en délicatesse avec son épaule, et Loïc Rémy, qui n'est toujours pas revenu à son meilleur niveau, pourraient être ménagés au profit d'André-Pierre Gignac et Brandao. Morgan Amalfitano est lui suspendu. Pour le reste, il ne devrait y avoir aucun changement par rapport à la finale de Saint-Denis. Cela devrait normalement suffire contre une équipe qui n'a gagné qu'un seul de ses sept derniers matchs, mais qui vient de battre Bordeaux. Méfiance, donc. L'OM n'est de toute façon pas en position de prendre un quelconque adversaire de haut.

Le décor est planté, il faut maintenant jouer. Ou du moins essayer. Un nouveau faux-pas serait désespérant, et poserait la question de la motivation des joueurs et de leur aptitude à choisir leurs matchs. Une victoire permettrait, elle, de respirer un peu. Après 78 jours sans victoire en Ligue 1, il serait temps.