OM 3-0 Paris : #Rétro : Le jour où l'OM conquit le Qatar avant la traversée du désert (22/02/2017)

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OM 3-0 Paris
#Rétro : Le jour où l'OM conquit le Qatar avant la traversée du désert

Le Mercredi 22 Février 2017 par Gyptis 1899

Dimanche 27 novembre 2011. Un froid sec a envahi Marseille, des milliers de marseillais se pressent : direction le Vélodrome. Aujourd'hui c'est jour de classico, un classico qui s'annonce différent des autres de bien des façons.

C'est la 15ème journée de Ligue 1, le PSG racheté quelques mois plus tôt par QSI caracole en tête de la ligue 1 juste derrière Montpellier alors que les marseillais, après avoir été lanterne rouge du championnat, sont remontés laborieusement dans le ventre mou..

La presse est dithyrambique à l'égard des parisiens, Sirigu le successeur annoncé de Gianluigi Buffon dans les cages, Pastore dit "El flaco" recruté pour la bagatelle de 42 millions d'euros qu'on annonce comme le successeur de Messi, Néné et consorts ne pourront jamais être inquiétés par cet OM qui a réalisé l'un des pires début de championnat de son histoire et peine à sortir la tête de l'eau... (ou les crampons de la pelouse).

D'autant plus que le Vél a prévu en grande partie de sonner creux ce soir là. Nous voilà donc dans le stade. D'un commun accord les groupes ont décidé de protester contre l'interdiction de déplacement des parisiens au Vélodrome synonyme d'interdiction de voyage des marseillais pour le match retour au parc. C'est décidé, il n'y aura pas de chants et de tifos au virage sud et chez certains groupes du virage nord, juste des banderoles de protestation : "Pas de parigots, pas de tifo" peut on lire chez les Fanatics, "Sans ses ultras votre classico ne vaut plus rien" au CU ou encore "menaces de dissolution", "interdits de déplacements", "interdits de stade", "citoyens de 2nde zone", "STOP" chez les Winners. Ambiance....

L'air est pesant, l'armada parisienne fait son entrée et les sifflets fusent malgré tout de partout dans le stade. D'une parce que c'est épidermique lorsque l'OM affronte l'ennemi parisien mais aussi en réponse aux déclarations un peu prétentieuses des joueurs qui en étaient persuadés "c'est le bon moment pour venir taper Marseille au Vél". Ce soir là pourtant ils n'auront pas tapé grand chose.

Le 11 hargneux aligné par Didier Deschamps : Mandanda, Azpilicueta, Diawara, N'Koulou, Morel, Diarra, Amalfitano, Lucho, M'Bia, Rémy, A. Ayew était intouchable .

Et la "grève" des supporters aura duré en tout et pour tout 9 minutes, 9 petites minutes avant qu'un coup de tête rageur de Loïc Rémy envoie le ballon au fond des filets et fasse exploser le vélodrome.

Malgré la blessure du buteur quelques minutes plus tard remplacé par Jordan Ayew, on savait en tribunes que l'OM serait intouchable. Il y a des soirs comme ça où tout semble une évidence. L'OM aime déjouer tous les pronostics, dans le mauvais comme dans le bon sens du terme... même Morel était sur son petit nuage dans son couloir gauche. Le jeu de Pastore était aussi maigre que son surnom: "El Flaco", Sirigu plus proche d'un bouffon que de Buffon, Néné ne savait plus à quel saint (sein?) se vouer. Pardon je n'ai pas pu m'en empêcher...

Les deux virages n'auront cessé de se répondre de la 9ème à la 90ème minute, je me souviens m'être arrêtée de sauter sur un "qui saute pas n'est pas marseillais" et d'avoir eu l'impression que la tribune bougeait toute seule sous les assauts des milliers de supporters qui communiaient ensemble. Les buts d'Amalfitano et d'André Ayew à la 65ème et 85ème minutes ne venaient que conclure de la plus belle des façons cette soirée qui n'aurait pu se terminer autrement... et si le vélodrome avait été un volcan nul doute qu'il serait entré en éruption.

En quittant le stade, une seule phrase trottait dans nos têtes : "la passion à jamais plus forte que les millions".

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