Tranches de vie à Marseille

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Tranches de vie à Marseille

Le Mercredi 13 Juin 2012 à 17h05 par Bab Joo

La galère. La rue. La zone. La misère. Des mots qui font peur. Des mots terribles qui stigmatisent et condamnent, presque toujours, celui qui en est victime à l'opprobre générale et à une vie de précarité dont il est difficile de s'extraire.

Olympique de Marseille

Patrick Perret le sait bien, qui depuis 1985, suite à une série de déboires familiaux, quitte sa Picardie natale et échoue comme une âme en peine à l'accueil de nuit Forbin, un espace réservé au centre Hospitalier Saint Jean de Dieu, dans le deuxième arrondissement de la cité phocéenne.

Passionné de photographie, il croit voir le bout du tunnel une première fois : correspondant de presse et photographe à Semaine Provence, ainsi que journaliste à Radio Dialogue, il sera pourtant licencié au bout de deux ans. Compression de personnel, qu'y-z-appellent ça !

Pour lui, ce plan n'a rien de "social" : il le renvoie à la rue, où il restera plus de dix ans. Aujourd'hui, il s'en sort, il survit, grâce au R.S.A.
Mais il n'a jamais oublié la galère qui, si elle ne définit pas exclusivement son identité, représente l'essence de son  travail : "Je suis resté plus fidèle à la photo qu'aux femmes qui ont partagées ma vie", expliquait-il déjà en 1993, lorsqu'il remporta ses premiers prix de photographie.

Aujourd'hui, à 58 ans, il expose pour la première fois l'oeuvre de sa vie : LA RUE, une série d'instantanés à la fois pudiques et violents, qui racontent la vie de ses frères de galère.

A voir du 15 au 27 juin, à l'espace Arts et Meubles de l'Association Famille, Solidarité et Cultures. (18, bd National, 13001 Marseille - Métro Réformés-Canebière)

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